Les quatre fantastiques est un film d'été qui satisfait les attentes. Les attentes étant ce qu'elles sont, disons que le film plaira aux fanatiques et aux enfants, mais laissera un doute dans la tête des autres. Les quatre fantastiques ne fait qu'appliquer la recette, c'est vrai, mais quand elle fonctionne…
Les studios Marvel continuent d'exploiter l'immense filon de l'adaptation de bande-dessinées au grand écran. Après les Spider-man, Hulk, Daredevil et les autres, voici que Les quatre fantastiques essaie de se tailler une place au soleil à travers les autres films de l'été. Loin d'être un échec total, disons que le film trouvera un public en ses fidèles nostalgiques, jeunes ou moins jeunes, et les vrais enfants un peu rêveurs qui découvriront les aventures de l'homme élastique, de la femme invisible, de la torche humaine et de « la Chose » avec émerveillement.
C'est au réalisateur Tim Story, responsable de Taxi, version américaine, qu'incombe la responsabilité de porter à l'écran la genèse de ces quatre super-héros victimes d'un accident dans l'espace qui les expose à des radiations solaires qui modifieront leur code génétique. Voilà que Reed Richard peut s'étirer à volonté, que Sue Storm peut devenir invisible, que Johnny Storm s'enflamme – littéralement – à volonté et que Ben Grimm possède une force surhumaine.
Les quatre acteurs, dans l'ordre Ioan Gruffudd, Jessica Alba, Chris Evans et Michael Chiklis offrent des performances honnêtes, surtout au service du bon déroulement du récit mais tout de même assurées, dans l'ombre d'une démonstration technique souvent efficace. Sans être une révolution technique, les effets-spéciaux sont effectivement très présents, et malgré quelques faiblesses techniques dispersées le résultat est enlevant. Julian McMahon, en méchant Dr. Doom, s'offre un personnage très stéréotypé, mais semble diablement s'amuser. Le combat final, particulièrement sobre, termine simplement un film qui ne se prend jamais pour plus que ce qu'il est : un divertissement de saison.
Les quatre fantastiques est plus souvent comique qu'autrement, ce qui en fait un bon divertissement pour les jeunes enfants, qui ne seront pas non plus affectés par de la violence trop suggestive. Le film ajoute aussi une petite touche romantique à son scénario tout ce qu'il y a de plus sympathique et jamais trop présente. Sinon, l'ensemble du scénario est un énorme prétexte pour montrer les exploits des héros en moto ou sur les pentes. L'action s'installe rapidement, le rythme ne ralentit presque pas, les personnages sont unidimensionnels et montrent maladroitement leur humanité à travers des saynètes spécialement conçues. Tout ce qu'il y a de plus conventionnel, pourtant l'effet est souvent intéressant – à tout le moins agréable - et les temps morts trop rares pour vraiment nuire au rythme. Quand la projection se termine, tout est dit, tout est fait, tout est apprécié, tout est terminé et bientôt, tout sera oublié.
La réalisation de Tim Story essaie bien quelques innovations ici et là, mais c'est quand le réalisateur filme traditionnellement les affrontements qu'il est le plus efficient. Il accepte sans prétention de se prêter au jeu de la parodie, il n'hésite pas à s'amuser aux dépends de ses héros ; c'est rafraîchissant et toujours agréable.
Les quatre fantastiques est vite fait, bien fait. Pas éclatant, pas déstabilisant, pas révolutionnaire, juste ce qu'il faut de romance, de rires et d'action. Un mélange efficace qui est, pour l'instant, un des films qui ont le mieux répondu aux attentes cet été. Quand la recette fonctionne, elle fonctionne.
Les quatre fantastiques est un film d'été qui satisfait les attentes. Les attentes étant ce qu'elles sont, disons que le film plaira aux fanatiques et aux enfants, mais laissera un doute dans la tête des autres. Les quatre fantastiques ne fait qu'appliquer la recette, c'est vrai, mais quand elle fonctionne…
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