Babygirl

Méditation passionnante sur les paradoxes du désir. Scénario complexe, d'une rare audace. Mise en scène alliant intelligence, culot et élégance. Performance électrisante et courageuse de Nicole Kidman.

Et si Babygirl d'Halina Reijn, avec Nicole Kidman, n'était qu'un 9 semaines et demie en bien plus timide... 

Sans le tact de la cinéaste et du directeur photo Jasper Wolf, de même que la complicité entre Kidman et Dickinson, certaines scènes de nudité et à caractère sexuel auraient été insoutenables tant elles sont humiliantes, tant l'actrice s'y montre d'une troublante vulnérabilité. Sous ses airs de drame de moeurs sur fond d'adultère, ce thriller érotique au parfum toxique propose une réflexion dérangeante sur les jeux de pouvoir au moyen d'un portrait de femme au sommet de la chaîne alimentaire.

Peut-on conclure que tous ces divertissements ludiques (et lubriques) ne sont, après tout, que des simulacres, des apparences, des faux-semblants ? Dans l'ensemble du film, ils se passent dans la quiétude et particulièrement par le biais de chuchotements. Comme si le sexe, quelle que soit l'orientation des personnages, était une forme de « passe-temps » normal, mais parfois à haut risque.

It's perverse, juicy fun of a kind we don't get much of anymore.

Like a sheep in wolf's clothing, Halina Reijn's surprisingly genteel Babygirl might bare the occasional fang, but it doesn't have much bite.

Babygirl takes a few turns we don't expect, but that's because the movie's ambition isn't just to feed the thriller engine. It's to capture something genuine about women's erotic experience in the age of control.