Force est d'avouer que L'homme en feu n'a pas beaucoup de qualités. Denzel Washington, dans le rôle-titre, n'a pas du tout la gueule de l'emploi, à côté de spécialistes du genre comme Vin Diesel ou The Rock, mais sa présence n'est pas désagréable. Les autres acteurs - n'en parlons même pas - sont stéréotypés et unidimensionnels.
La réalisation nerveuse de Tony Scott (Spy Game, True Romance) est souvent inappropriée, cette tendance à l'épilepsie n'est pas nouvelle au cinéma américain et, en sa qualité de « film typique », L'homme en feu ne réinvente pas le genre. Mais, encore une fois, on s'habitue.
Le scénario comporte plusieurs failles impardonnables, des dialogues qui font rire alors que le plus grand des sérieux est requis, et des invraisemblances flagrantes. Il est assez difficile d'expliquer pourquoi, alors, on parvient à conserver un intérêt qui, à défaut d'être grand, est soutenu, jusqu'à la toute fin, fin d'ailleurs satisfaisante dans les circonstances, malgré une touche inévitable de mélodrame.
L'homme ne feu ressemble à un nom de super-héros. Denzel Washington se prend pour un surhomme dans ce dernier produit typique du « bon américain » et des « méchants latinos », sans oublier le cliché vieux comme le monde de la police corrompue. Si je ne parviens pas à le détester, c'est sans doutes que l'effort est là, perceptible, et que certains bons moments d'émotions parsèment le film alors que la relation entre la petite Peta (Dakota Fanning) et Creasy (Washington) se développe. Un bravo pour l'effort, même si au fond, c'est accablant de voir cette bêtise au grand écran.
Étrangement, je n'arrive pas à détester ce film comme il le mérite.
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