Ice Age: Collision Course est certainement le pire chapitre de la franchise. Bête, ennuyant, inutilement alambiqué et recyclant tout ce que nous avons déjà vu dans les autres moutures, ce nouveau film est l'exemple parfait que cinq opus d'une même série, c'est beaucoup trop. Ce n'est même plus une question d'étirer la sauce, celle-ci n'est désormais plus qu'une grosse gibelotte épaisse et repoussante.
Évidemment, certains très petits amateurs de Scratch n'y verront que du feu, mais impossible que les adultes (et même les enfants de plus huit ans) passent un bon moment. Ice Age: Collision Course fait peut-être parti des épreuves nécessaires, mais pénibles, qu'on se doit de surmonter pour assurer le bonheur de notre progéniture. Mais si vous n'avez pas d'enfants, et n'avez pas à assumer ces fanfaronnades insignifiantes, ne vous imposez pas tel supplice. Il y a trop de bons films d'animation pour s'intéresser à cette histoire préhistorique absurde.
Ce nouveau film se divise en trois trames distinctes. D'abord les aventures de Manny et cie qui tentent d'empêcher un astéroïde géant de frapper la Terre et de provoquer l'anéantissement de tous les mammifères, ensuite il y a les trois dinosaures qui pourchassent le groupe de joyeux lurons pour se venger de la belette hyperactive qui les dirige, puis il y a ce bon vieux Scratch qui, cette fois, se retrouve dans l'espace avec sa noix et engendre la création du système solaire. Bien que ce n'est pas la première fois qu'on scinde l'histoire en plusieurs blocs, cette fois l'effort est plus nuisible qu'il ne l'a jamais été. Plutôt que de diviser l'action, on la dilue, et, bientôt, les spectateurs n'ont plus d'intérêt pour ni l'un ni l'autre des différents récits.
Si l'enfant pourra être amusé par cette belette surexcitée qu'on nous avait introduite dans un autre opus, les parents seront vite agacés par son ressort et son insignifiance. Même chose pour Sid, qui, au départ de l'aventure nous amusait, nous irrite maintenant particulièrement. Ice Age n'a pas non plus abandonné ses références scatologiques au profit d'un humour plus fin. Pas cette fois. Grand-mère vient peut-être un peu sauver l'aspect humoristique, mais encore là, même la vieille mémé est devenue surexploitée et prévisible.
Il faut également mentionner que le film n'a pas été traduit au Québec. Comme les quatre autres chapitres ne l'avaient pas été non plus, la faute n'est pas si grave (puisqu'on retrouve les mêmes voix), mais on nous balance des expressions que les enfants ne comprendront pas et leurs parents non plus. « On s'arrache », « bourlinguer » et « J'suis vanné » sont quelques-unes des formulations que nous propose ce cinquième chapitre.
Vous l'aurez compris : je ne vous conseille pas Ice Age: Collision Course.