The Kid Who Would Be King est beaucoup trop long - 2 h - et il manque de subtilité à bien des niveaux, mais il s'avère tout de même une aventure familiale entraînante qui véhicule de très nobles valeurs humaines.
Empruntant un genre plus rétro, The Kid Who Would Be King nous rappelle L'histoire sans fin, Les Goonies et l'âge d'or de ces productions menées par des enfants. Alors que les jeunes comédiens d'une certaine époque n'étaient pas tout à fait à la hauteur de l'interprétation de leurs confrères adultes, les enfants-acteurs formant la distribution de ce nouveau film n'ont rien à envier à leurs aînés. Louis Ashbourne Serkis tient le premier rôle avec beaucoup d'assurance et une candeur juvénile forte attachante. À ses côtés, Dean Chaumoo, Tom Taylor, Rhianna Dorris et Angus Imrie livrent aussi des performances crédibles et convaincantes, malgré l'absurdité de certaines scènes.
Dès le début du film, on sent que le réalisateur Joe Cornish sait comment s'adresser aux enfants. Il ne prend pas un ton infantilisant et ne s'empêtre jamais dans des concepts trop abstraits. Pour l'adulte, l'expérience n'est pas trop barbante non plus. Le cinéaste a trouvé la bonne manière de parler à toute la famille sans l'assommer. Certains ont vu dans The Kid Who Would Be King une métaphore post-Brexit, mais, rassurez-vous, les enfants, eux, n'y verront que des gamins avec des épées et des armures qui combattent une force maléfique.
La facture visuelle du film est également forte intéressante. Les paysages de la Grande-Bretagne sont spectaculaires et les effets spéciaux n'ont rien à envier aux mégaproductions de superhéros des Américains. La touche d'humour à hauteur d'enfant n'est pas négligeable non plus dans la réussite de cette production. Le film ne cherche pas à être drôle à tout prix, mais davantage à balancer son intensité dramatique, qui pourrait peut-être effrayer quelques jeunes cinéphiles à certains moments. Ses références à la culture populaire - Harry Potter, Le Seigneur des anneaux - offrent aussi des répliques cocasses et des moments mémorables.
La séquence finale, mettant en scène des centaines de valeureux petits chevaliers, conclut habilement cette version moderne de la légende du Roi Arthur et de son épée Excalibur. Bien sûr que ce n'est pas parfait - l'intrigue aurait certainement pu être moins convenue et bien des séquences auraient pu être retranchées - mais The Kid Who Would Be King propose tout de même un divertissement engageant qui mérite qu'on s'y intéresse.