Non seulement Cirque du Freak : L'assistant du vampire est un film affreusement inutile et négligeable, puisqu'il recycle des thèmes maintes fois abordés, et bien mieux, au cinéma, il est également fort mauvais. En plus de n'être ni drôle, ni effrayant, il ne propose aucune idée intéressante (même le personnage principal ressemble à Robert Pattinson, on parle d'un sérieux manque d'inventivité) et s'étire inutilement sans ressort dramatique digne de ce nom. Un film adapté, semble-t-il, d'une série de livres, et possiblement réalisé à la hâte pour profiter de la mode Twilight; le film n'est même pas digne d'en être « la préface officielle » tellement il est accessoire dans ce qui semble être une intrigue plus globale de guerre entre vampires. Et puis les acteurs sont mauvais, si vous voulez tout savoir.
Le jeune Darren est un adolescent parfait. Il a de bonnes notes et beaucoup d'amis à l'école, dont Steve, qui l'incite parfois à la rébellion. Un soir, alors qu'ils se rendent à un spectacle de monstruosités, Darren, fasciné par une araignée, décide de la voler. Lorsque Steve est mordu, Darren doit faire un pacte avec le propriétaire de l'araignée, un vampire non-tueur, afin de sauver son ami. Transformé en demi-vampire (que les avantages, aucun inconvénient... que c'est pratique!), Darren se joint au Cirque du Freak, et fait même la rencontre d'une charmante jeune fille. Le voilà quand même impliqué dans une guerre centenaire entre deux clans de vampires.
Déjà, l'intrigue extrêmement forcée par des circonstances farfelues frisant parfois l'insulte (le coup du vol de l'araignée, sérieusement, il faut être profondément débile...) et les personnages apportent sur eux tout leurs futurs problèmes, ce qui en réduit grandement l'impact dramatique. Voler une araignée à un vampire, c'est idiot, ok? Aller le voir pour faire un pacte, pas très brillant non plus. Se lancer dans une bagarre qu'on est sûr de perdre juste avec l'espoir que, parce qu'on est dans un film, on va sûrement s'en sortir, séduire la fille et sauver tout le monde, disons que... En plus de prendre des décisions absurdes, au nom d'on ne sait quel plan global qui implique apparemment une suite, qu'on ne risque pas de voir de sitôt, les personnages sont des stéréotypes éculés qui s'essaient à quelques blagues, mais sans conviction. Disons que John C. Reilly a déjà eu l'air plus efficace.
Les quelques combats sont filmés sans talent par un réalisateur qui semble confus et qui donne dans la surenchère d'effets visuels cheap. Les personnages secondaires sont intégrés maladroitement par le scénario, totalement incohérent, qui invente ou modifie les règles comme bon lui semble, même lorsqu'on est déjà engagé... Cette sorcière qui voit le futur, que voit-elle exactement? Au départ, les vampires ne sont pas obligés de boire du sang. Mais oui, finalement, s'ils veulent se battre... Mais non, on ne tuera pas les humains innocents, on est le gentil! Voilà qui est peu stimulant, presque insultant en fait, tellement le coup des bonnes intentions est ici tordu jusqu'à casser lorsque le combat final est stoppé, sans raison, par un personnage qui a tous les pouvoirs, qui ne se bat pas, mais qu'on laisse se promener comme bon lui semble en attendant la guerre...
Une véritable catastrophe du début à la fin, possiblement le pire film de l'année. On ne trouve rien d'autre à ajouter.