******* Le film Survive the Night est disponible en vidéo sur demande dès maintenant. Le suspense est offert uniquement en version originale anglaise. La version française sera disponible le 14 juillet.*********
La pandémie ne nous a pas offert beaucoup de bons films jusqu'à présent, mais celui-ci déloge les pires propositions jusqu'à maintenant. Au-delà de son propos banal, mille fois exploité (l'invasion de domicile), on y retrouve des personnages invraisemblables aux réactions incohérentes et aux motivations insensées.
Le long métrage met en scène deux cambrioleurs qui, lorsque l'un d'eux est blessé par balle lors d'une fusillade, décident de trouver un médecin qui pourra les aider. Ils suivent donc jusque chez lui le docteur d'une clinique locale et le forcent à soigner le blessé en prenant sa famille en otage. Le scénario est truffé de contradictions et d'inepties. Les dialogues sont ridicules et l'intrigue impertinente.
Il s'agit probablement de l'un des pires films de Bruce Willis. Encore là, utiliser Bruce Willis comme appât pour attirer les cinéphiles est plutôt déloyal puisque l'acteur de 65 ans ne supporte pas le long métrage sur ses épaules, au contraire. Son rôle de soutien ne justifie pas sa présence en tête d'affiche. Desservi par un scénario étriqué, Willis livre une performance tiède et sans saveur. Il ne fait, par contre, pas mieux ni pire que ses acolytes à l'écran (dont un Chad Michael Murray insipide) qui se débattent au coeur d'une histoire sans queue ni tête.
Matt Eskandari n'arrive pas à donner de personnalité à sa réalisation. Il filme l'ensemble sans émotion, de façon complètement détachée. Même cette course en voiture entre une vieille bagnole de collection et un gros pick-up Ford ne suscite aucun intérêt. Les scènes à bout portant ne sont pas particulièrement enthousiasmantes non plus. Si on sourcille en voyant la plaie béante du voleur blessé, les autres séquences sanglantes nous laissent plutôt indifférents et dépités.
Définitivement, pour faire référence au titre, il faudra beaucoup de courage pour survivre à la nuit (lire : au film). Il s'agit là d'un choix de dernier recours. Il y a tellement de bons films d'action mettant en scène Willis qu'on peut faire abstraction de cette gênante proposition sans aucun regret.