En quelques images, Unstoppable indique clairement le genre de récit qu'il désire raconter, citant directement Rocky avant de nous présenter un autre athlète sous-estimé dont les immenses talent et force de caractère auront su faire taire les détracteurs.
Cette fois, c'est l'histoire d'Anthony Robles (Jharrel Jerome), un lutteur né avec une seule jambe, qui nous est racontée. Un handicap qui n'a jamais empêché le principal intéressé d'atteindre la plus haute marche du podium de son sport. Mais malgré ses prouesses, les universités ne se bousculent pas aux portes pour lui offrir une bourse d'études.
Dès lors, Anthony décide d'emprunter le chemin le plus ardu, choisissant de se battre pour sa place dans une équipe élite plutôt que de prendre celle qui lui a été offerte sur un plateau d'argent au sein d'un groupe moins compétitif.
Et William Goldenberg (monteur émérite signant ici un premier long métrage à titre de réalisateur) démontre parfaitement à quel point son sujet a toujours dû redoubler d'efforts pour suivre le groupe - et le surpasser, ultimement.
Si Unstoppable se révèle un drame sportif basé sur une inspirante histoire vraie suivant la partition à la lettre, les choses s'avèrent beaucoup plus laborieuses en ce qui a trait au mélodrame que Goldenberg s'évertue de créer autour de la situation familiale on ne peut plus précaire de son protagoniste.
Entre violence conjugale, un beau-père dont la mentalité semble être restée dans les années 1950, et les difficultés financières avec lesquelles doit composer sa mère (Jennifer Lopez) pour ne pas perdre la maison familiale, le cinéaste se montre beaucoup moins habile pour traiter cette matière sans tomber dans la facilité.
Malgré ce manque flagrant de finesse dans le traitement des éléments dramatiques, Unstoppable demeure suffisamment recommandable en son genre. Un drame sportif parmi tant d'autres, mais qui parvient tout de même à jouer les bonnes cordes le temps venu.
Unstoppable est disponible dès maintenant sur Amazon Prime Video.