L'interprète de Superman paralysé de la tête aux pieds. Près de trente ans après les faits, l'image paraît toujours aussi surréaliste.
La première particularité du documentaire de Peter Ettedgui et Ian Bonhôte, c'est qu'il utilise cet épisode tragique du 27 mai 1995 dans la vie de Christopher Reeve comme point central séparant sa vie de héros de cinéma et celle de symbole d'espoir et de courage dans le monde réel pour les millions d'individus souffrant d'une condition similaire.
Suivant une trame narrative non-linéaire, le film se promène entre ces deux périodes de la vie de l'acteur à travers les témoignages de ses trois enfants, de ses proches et de certains des comédiennes et comédiens qu'il comptait parmi ses amis.
Le long métrage parvient dès lors à faire vibrer la personnalité simple, lumineuse et constamment en mouvement de son héros, tout en rendant également hommage à son épouse Dana, qui allait devenir son roc après l'accident.
Super/Man: The Christopher Reeve Story aborde d'une manière tout aussi sensible et clairvoyante la responsabilité venant inévitablement avec une image autant imprégnée dans la culture populaire. Fardeau avant son accident, celle-ci allait devenir par la suite une icône rassembleuse qui permettrait de récolter des millions de dollars pour la recherche sur les paralysies d'origine neurologique.
Évidemment, il est impossible de demeurer de glace face à une histoire entremêlant autant de scénarios impossibles et diamétralement opposés, de tragédies, de deuils, d'amitié, de compassion, d'entraide et de ténacité.
Surtout le duo Bonhôte-Ettedgui arrive à ses fins en poussant la bonne note dans les moments de joie comme de tristesse. Le tout à travers un montage nous rappelant à quel point ces deux sentiments sont parfois indissociables, dans la meilleure comme dans la pire des situations.
Super/Man: The Christopher Reeve Story est disponible dès maintenant sur Crave.