Le concept de Resident Evil a beau être riche et débordant de possibilités fictionnelles, il n'en reste pas moins qu'après trois films sur le sujet, il est difficile de conserver sa pertinence et son intérêt. Comme plusieurs de ses prédécesseurs, la franchise a disposé d'une nouvelle technologie (de la nouvelle mode du 3D) pour mousser son capital de sympathie, pour attirer les plus casaniers dans les salles de cinéma. Malheureusement, l'utilisation du 3D n'impressionne pas autant qu'on aurait pu l'espérer - même la qualité de l'image était plus percutante dans Dansez dans les rues 3 (il faut le faire). Peut-être est-ce l'addition et la correction consciencieuse - mais considérable - des images en post-production ou bien la surestimation du pouvoir de la nouvelle technologie dans des scènes d'action, mais, sans la déprécier, le nouveau « dada » d'Hollywood n'améliore en rien la qualité de l'oeuvre de Paul W.S. Anderson.
Alice est de retour, mais cette fois elle ne possède plus les pouvoirs qui faisaient d'elle un être indestructible. Suivant les coordonnées du message envoyé par « Arcadia » sur un réseau d'urgence, Alice se rend en Alaska pour tenter de retrouver ses amis qu'elle a laissés pour tenter de régler son compte au directeur de la compagnie Umbrella. Elle se heurte par contre à une plage vide. Elle n'y récupère que Claire qui souffre d'amnésie. Lorsque les deux femmes survolent Los Angles, elles découvrent quelques survivants, réfugiés dans une prison. Avec leur aide, elles tenteront de rejoindre un bateau sur la côte, promesse d'asile et de résistance.
La narration du film se développe telle qu'elle se manifesterait dans un jeu vidéo - on y retrouve d'ailleurs des objets et des personnages présents dans l'univers virtuel d'Alice. Et comme dans un jeu vidéo, certaines missions échouent et doivent être reprises à l'aide d'une nouvelle démarche. De manière générale, le scénario est cohérent et efficace (il faut évidemment ne pas considérer certaines répliques absurdes, telles que « Je vous accompagne, j'étais championne de natation au collège », qui nuisent considérablement à la fluidité du récit en plus de l'abrutir). Le suspense est, tout au moins, mené de manière intelligente afin de nous tenir en haleine jusqu'aux dernières images du film.
Le 3D assombri abondamment l'image, c'est maintenant une variable établie. Alors pourquoi les films en 3D contiennent toujours des scènes trop obscures et opaques pour en saisir efficacement l'essence? Ce sont les séquences aquatiques qui causent le plus de problèmes dans Resident Evil : L'au-delà - on force tellement des yeux pour tenter de discerner les personnages qu'on finit par avoir des maux de tête. Heureusement, elles sont courtes et n'ont pas de véritable incidence sur l'histoire.
Les effets spéciaux sont, pour la plupart, insatisfaisants. Souvent empruntés - ou disons, grandement inspirés - de certains classiques du cinéma, comme La matrice ou Mission: Impossible, ils ne reflètent pas cette innovation, cette audace qui était, par exemple, au coeur du premier film de la franchise. Certains effets pertinents; comme l'arrêt sur image ou le ralenti, sont exploités avec modération, alors que l'excès auraient été, pour une fois, justifié et profitable.... Dommage.
Pour les amateurs du jeu vidéo ou pour les fervents de la franchise, Resident Evil : L'au-delà saura probablement combler les attentes (si elles ne sont pas excessives), mais pour tout ceux qui ignorent l'existence de cette Alice, gardienne de la race humaine contre les morts-vivants, conserver cette innocence vous sera salutaire.
Les effets spéciaux sont, pour la plupart, insatisfaisants. Souvent empruntés - ou disons, grandement inspirés - de certains classiques du cinéma, comme La matrice ou Mission: Impossible, ils ne reflètent certes pas cette innovation, cette audace qui était, par exemple, au coeur du premier film de la franchise.
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