Le retour des 4 Fantastiques n'était pas le plus attendu - surtout pas dans un été saturé par les « troisièmes » et les super-héros - et ce, malgré une genèse honnête qui redonnait aux adaptations de super-héros ses préoccupations pré-adolescentes avec une violence raisonnable, des scènes d'action efficaces mais convenues et une empreinte résolument rêveuse. Cependant, Le 4 Fantastiques et le Surfeur d'Argent, en plus de gâcher l'apparition d'un des personnages les plus cool de Marvel, ne fait que souligner et accentuer les défauts déjà présents dans le premier volet, soit les prestations rocambolesques des acteurs et le ton cabotin agaçant d'un humour basé sur des jeux de mots d'une qualité discutable.
Reed Richards et Sue Storm souhaitent ardemment se marier. Mais tandis que Sue dépense son énergie à organiser la cérémonie, Reed n'arrive pas à se détacher de son travail. De leur côté, Johnny et Ben profitent de la célébrité que leur apporte leur statut de super-héros. Cependant, lorsqu'un mystérieux objet céleste dérègle le climat aux quatre coins de la planète, les 4 Fantastiques sont appelés en renfort et doivent découvrir qui est ce mystérieux surfeur qui menace la planète. Tout ça pendant que le Dr. Doom prépare son retour.
Déjà assez classique, le film ne s'aide pas en prenant son temps pour installer les relations entre les quatre héros et leurs difficultés à mener une vie normale. Sauf que les préoccupations conjugales et familiales de Sue ne sont jamais vraiment convaincantes, particulièrement à cause du peu de crédibilité que dégage Jessica Alba. Julian McMahon, avec son interprétation grandiloquente du méchant Dr. Doom, ne donne pas sa place non plus, tandis que la fraîcheur que dégageait Chris Evans en Johnny Storm s'est vite estompée, malgré une performance encore une fois énergique.
Dommage aussi d'avoir si maladroitement introduit le fascinant Surfeur d'Argent, un personnage qui se sait épié à des milliers de kilomètres mais qui ne peu éviter un banal piège à pulsations. Le réalisateur Tim Story semble avoir négligé tout le grandiose de son récit; le méchant Galactus, les pouvoirs sans limites du Surfeur et le sex-appeal de Jessica Alba, ici limité à quelques clins d'oeil et des lunettes. La menace de la destruction de la planète surfe cependant au-dessus de la tête des héros, c'était inévitable, et ils vont apprendre au passage quelques leçons de vies très prévisibles et redondantes.
Les effets spéciaux ont encore beaucoup de difficulté à intégrer Mr. Fantastic et à le montrer en pleine action, et l'humour prévisible des situations tombe vraiment à plat une fois le récit finalement lancé, après les quelques préoccupations amoureuses très convenues du couple Sue Storm/Reed Richards. Les 4 Fantastiques et le Surfeur d'Argent ne révèle que peu de surprises, peu d'originalité et peu de bons moments.
Lorsqu'on peut apposer l'étiquette « moins bon que le premier » à la suite d'un film qui n'était déjà pas exceptionnel, on se retrouve en face d'une super-production estivale inégale, qui a manqué d'ambition et de resserrement. En guise de complément au premier volet, peut-être...
Le retour des 4 Fantastiques n'était pas le plus attendu - surtout pas dans un été saturé par les « troisièmes » et de super-héros - et ce, malgré une genèse honnête qui redonnait aux adaptations de super-héros ses préoccupations pré-adolescentes avec une violence raisonnable, des scènes d'action efficaces mais convenues et une empreinte résolument rêveuse. Cependant, Le 4 Fantastiques et le Surfeur d'Argent, en plus de gâcher l'apparition d'un des personnages les plus cool de Marvel, ne fait que souligner et accentuer les défauts déjà présents dans le premier volet, soit les prestations rocambolesques des acteurs et le ton cabotin agaçant d'un humour basé sur des jeux de mots d'une qualité discutable.