Dès qu'on a confirmé la participation de Robert Downey Jr. à ce nouveau film de super-héros, les attentes ont explosé et sont, depuis, maintenues artificiellement élevées par une bande-annonce de génie et un timing parfait : l'été peut officiellement commencer - il faudrait le dire aux personnes concernées... - la saison des blockbusters est lancée, et en grande, par l'efficace et divertissant Iron Man. Tout est artificiel, dans ce succès, mais c'en n'est pas moins un pour autant.
Le milliardaire Tony Stark dirige une entreprise de conception et de vente d'armes à la fine pointe de la technologie. Charismatique et insouciant, il se rend en Afghanistan pour présenter le nouveau joyau de ses industries, le missile Jericho. Quand il est enlevé par des terroristes, il est contraint d'assembler un missile pour le compte des méchants, qui utilisent ses armes contre les soldats américains et les civils. Mais Stark, débrouillard, prépare plutôt son évasion en construisant une armure en métal à l'épreuve des balles et qui lui donne une force surhumaine.
Iron Man a, paraît-il, un capital de sympathie très élevé auprès des amateurs de comic books. C'est pourtant la énième adaptation cinématographique d'un de ces super-héros tiraillés par un sujet chaud de leur époque (et qui n'était pas spécialement prioritaire, on dirait bien). Iron Man, créé en pleine Guerre du Viêt-Nam, est un ancien marchand d'armes à qui on fait le coup du remord (pas le plus inspiré, certes) et qui est maintenant impliqué au Moyen-Orient. C'est une ruse classique du genre, qui pourrait presque faire croire à un commentaire politique et social... Plutôt mourir, Iron Man, c'est du cliquant, des explosions, de la technologie futuriste et l'attitude nonchalante de Robert Downey Jr., la meilleure chose qui pouvait arriver au genre. Le commentaire social, c'est une coïncidence ou un prétexte, mais certainement pas l'essence d'un projet comme celui-ci.
Parce qu'en dehors de la prestation rafraîchissante de Robert Downey Jr., un acteur qui peut absolument tout faire, Iron Man demeure un film satisfaisant mais ultra-convenu appliquant à la perfection une recette maintes fois éprouvée. Les rebonds de l'intrigue ne seront une surprise pour personne, de l'interprétation maniérée des « méchants » aux flirts maladroits de Stark et de son assistante Pepper Potts (Gwyneth Paltrow, étrangement efficace), tout ça sous le signe d'une violence douce - si ce terme peut s'appliquer - adaptée à un public assez jeune. Là où Iron Man se distingue, c'est par son héros même, qui n'est pas un adolescent mal-intégré ou un extra-terrestre invincible; Tony Stark est dans la quarantaine, sa force, il se la forge lui-même, dans son sous-sol. Jon Favreau parvient à dynamiser l'habituelle phase de « test » des nouveaux pouvoirs avec une réalisation ludique, toujours prête à faire une blague et qui ne rate pas souvent.
Beaucoup de plaisir, donc, à voir Iron Man prendre vie sous nos yeux. Il faut donner le crédit aux acteurs pour cette réussite, mais aussi à Jon Favreau, presque aussi débrouillard que Stark, mais certainement pas aussi intelligent. Mais Favreau, c'est un gars, et un gars, un vrai, ça ne lit pas le mode d'emploi avant d'installer quoi que ce soit. On peut dire que cette fois-ci, ça fonctionne, et du premier coup.
Dès qu'on a confirmé la participation de Robert Downey Jr. à ce nouveau film de super-héros, les attentes ont explosé et sont, depuis, maintenues artificiellement élevées par une bande-annonce de génie et un timing parfait : l'été peut officiellement commencer - il faudrait le dire aux personnes concernées... – la saison des blockbusters est lancée, et en grande, par l'efficace et divertissant Iron Man. Tout est artificiel, dans ce succès, mais c'en n'est pas moins un pour autant.