L'esprit de synthèse est une rare vertu. On en a eu la preuve deux fois plutôt qu'une hier au FNC, alors qu'on a pu voir Whitewash, La Grande Bellezza (qui signifie « La grande beauté ») et All is Lost.
Le premier, réalisé par Emanuel Hoss-Desmarais, démontre d'évidentes qualités cinématographiques et comiques, en plus de miser sur deux acteurs en pleine forme. Le film est juste assez inhabituel pour maintenir notre intérêt, mais tout de même assez crédible pour maintenir ce même intérêt. Whitewash doit prendre l'affiche le 8 novembre.
Puis, on a vu La Grande Bellezza, de Paolo Sorrentino. Exemple probant de surenchère visuelle et (malheureusement) narrative. Le style baroque de Sorrentino est fascinant, et il a ici toute l'occasion de s'exprimer. La première heure du film est absolument fascinante, succulente au niveau des dialogues et des personnages, dont Jep, un écrivain mondain incarné avec grand talent par Toni Servillo. La deuxième heure est aussi fort habile, même si plus sombre. Or, le problème, ce sont les quelques vingt dernières minutes, moins fortes visuellement et thématiquement, et qui s'étirent surtout beaucoup trop. Cela ne gâche pas le film, qui demeure réussi, mais cela laisse sur une bien mauvaise impression. Le film sera de nouveau présenté à 20h30 dimanche prochain, au Cinéma du Parc.
Le cas d'All is Lost est pratiquement similaire. Le long métrage de J.C. Chandor impressionne dès les premiers instants grâce à la performance de Robert Redford et aux effets spéciaux particulièrement bien intégrés. Mais la redondance finit par frapper et le film s'étire inutilement, alors qu'il aurait gagné en puissance s'il avait été légèrement plus court. À voir samedi à 19h10 au Quartier Latin.
Journée plus calme aujourd'hui alors qu'on peut souligner la projection de Henri, de Yolande Moreau, qui aura lieu à 13h15 à Excentris. L'actrice réalise un deuxième long métrage (après Quand la mer monte... en 2004) qui a été présenté à la Quinzaine des réalisateurs en mai dernier. Le film raconte l'histoire d'un homme, propriétaire d'un restaurant dans un petit village, qui engage une jeune handicapée intellectuelle pour l'aider. Une rencontre qui va changer sa vie.
Sinon, on pourra voir à 18h30 à Excentris le documentaire Chez Lise, de Jeanne Pope et James Galwey, qui raconte le quotidien d'un couple inhabituel; elle, bipolaire et diabétique, et lui, schizophrène. Ils vivent maintenant ensemble dans une maison de chambre tenue par Lise, 70 ans passés, qui s'occupe de près de 90 pensionnaires.
Histoire de ma mort, Heli, L'étrange couleur des larmes de ton corps et Rhymes for Young Ghouls sont tous de nouveau au programme aujourd'hui, alors que le Festival a annoncé ce matin une projection spéciale de Dallas Buyers Club, le nouveau film de Jean-Marc Vallée mettant en vedette Matthew McConaughey, samedi prochain à 13h.