Triptyque, un film coréalisé par Robert Lepage et Pedro Pires, a lancé les festivités du Festival du nouveau cinéma, dont la 42e édition s'amorce ce soir. Les réalisateurs et les acteurs Lise Castonguay, Frédérike Bédard et Hans Piesbergen étaient présents sur le tapis rouge en compagnie de Claude Chamberlan et de Nicolas Girard-Deltruc du FNC.
Le long métrage, qui est inspiré de la pièce Lipsync, raconte les histoires de trois personnages : Michelle, une libraire poète souffrant d'une maladie mentale; Marie, sa soeur, une chanteuse atteinte d'une tumeur au cerveau, et Hans, un neurochirurgien allemand.
Si le premier segment du film, qui présente l'univers de Michelle, est parfois confus et abscons, les deux derniers tiers du film impressionnent par leur poésie, visuelle, sonore et linguistique. Le film aborde des thèmes forts et rassembleurs dans des contextes inédits qu'il est inspirant de découvrir. Si la mise en scène est par moments un peu figée et théâtrale, elle est à d'autres endroits d'une grande beauté plastique, surtout, encore une fois, dans les deux derniers tiers.
La première véritable journée de projection aura lieu demain dans les différentes salles Festival; le Cinéma Impérial, Excentris, le Cineplex Odéon du Quartier Latin, le Cinéma du Parc et l'UQAM.
Demain, on pourra voir Diego Star, de Frédérick Pelletier, qui est présenté en ouverture de la section Focus Qc/Can dès 19h au Cinéma Impérial. Le film, qui met en vedette Issaka Sawadogo dans le rôle d'un mécanicien obligé d'attendre que le bateau sur lequel il travaille soit réparé, et Chloé Bourgeois, une jeune mère monoparentale qui l'héberge chez elle, prendra l'affiche le 6 décembre prochain.
Tourné au chantier naval de Lévis, le film permet à ces deux acteurs de démontrer leur talent, au fil d'un récit qui manque d'originalité et qui force la démonstration, tirant parfois vers le manichéisme. Les idées de justice et d'honnêteté, centrales, sont un peu perdues, éthérées, au travers des nombreux personnages secondaires qui ne prennent jamais leur place (et qui sont interprétés parfois boiteusement). La réalisation tire pleinement profit d'une magnifique lumière mais tombe elle aussi parfois dans les lieux communs. C'est dans l'intimité des deux personnages que le film s'avère le plus touchant.
Puis, on pourra voir Whitewash, d'Emanuel Hoss-Desmarais, qui met en vedette Marc Labrèche et Thomas Haden Church. Film aux accents oniriques, le long métrage raconte l'histoire de Bruce Landry, qui écrase un inconnu alors qu'il était ivre au volant de sa déneigeuse. Rongé par la culpabilité et craignant être arrêté, il se cache dans la forêt. Le film est présenté à Excentris à 21h10.
À demain!