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On perd ses points de repères
Il y a des idées mal réalisées, mais elles sont majoritairement originales. Visuellement, j'ai l'impression que certains maquillages et certains effets spéciaux étaient faibles.
Certains personnages ont eut trop d'importance ou ils étaient pénibles.
C'est quand même un bon film pour avoir des discussions intéressantes.
Reversus Button Beach.
M. Night Shyamalan a connu trois vies dans a filmographie. Celle de la découverte et de la consécration avec des œuvres comme « Sixième sens », « Signes » ou « Le Village » où son talent de conteur et de scénariste et sa maîtrise du twist imprévisible ont marqué toute une génération de spectateurs. Puis celle des déconvenues lorsqu’il s’est attaqué à des blockbusters plus commerciaux et décevants suite à l’échec de « La jeune fille de l’eau ». Dans cette catégorie on peut citer « Le dernier maître de l’air » et « After Earth ». Après une traversée du désert il est revenu en force avec des films au budget moindre mais diablement intelligents qui l’ont remis sur le devant de la scène : il y a eu le sympathique « The Visit », le magistral « Split » ainsi que sa suite « Glass ». Son nouvel opus, « Old » est toujours dans cette veine mais marquera moins les esprits en dépit de ses qualités indéniables et d’un sens toujours aiguisé du récit, des surprises et de l’originalité.
En effet, le scénario imaginé par Shyamalan est encore une fois intrigant, même si inspiré d’un roman : on y voit une famille en vacances qui passe une journée sur une plage où le temps passe bien plus vite que la normale et fait vieillir prématurément. Dans un paysage cinématographique codifié et formaté plus que de raison, ce genre de pitch est toujours alléchant par son côté inédit et excitant. Cependant, si on prend un plaisir non feint durant plus d’une heure et demie, il faut avouer que quelques scories viennent entacher la réussite de « Old ». D’abord les acteurs ne sont pas toujours très bons et certaines situations sont presque comiques alors que le film est censé faire uniquement stresser ou angoisser. Ensuite, l’ensemble est bizarre, d’une bizarrerie pas toujours agréable. On se demande parfois où tout cela va nous mener et c’est parfois un peu bordélique. Enfin, le twist final est encore une fois excellent mais il apparaît un peu forcé, comme une conclusion qui se doit et s’oblige à être surprenante au regard des œuvres du cinéaste. Comme un passage obligé.
Et si ce rebondissement est encore une fois attendu, il est néanmoins toujours aussi imprévisible et surtout nécessaire car il remet toute l’histoire en perspective (encore une fois) » Mais il donne aussi tout son sens et sa force à « Old ». En effet, on appréhendait un final en queue de poisson ou un twist sans queue ni tête raccord avec l’étrangeté de l’ensemble. Fort heureusement ce n’est pas le cas et, en filigrane, on perçoit une critique bien vue et très à propos vu le contexte actuel des labos pharmaceutiques et de leur manière de faire. Visuellement le réalisateur est très en forme. Il propose des plans très recherchés et aboutis qui mettent en valeur ce décor paradisiaque tout en apportant un climat anxiogène et de nouveau bizarre au film. Ces facéties visuelles sont tout à fait adéquates sans tomber dans l’excès et certains plans tarabiscotés servent le récit. Il y a des séquences vraiment angoissantes et d’autres qui font peur ou surprennent la rétine (le démembrement dans la grotte surtout). Avec « Old », on ne s’ennuie donc pas une seconde, on veut connaître le fin mot de l’histoire et on est bousculé avec plaisir, bien que ce nouvel opus soit loin d’être le meilleur de cette nouvelle vie cinématographique du cinéaste. De par son étrangeté un peu et son côté parfois un peu fouillis surtout. Mais cela reste une proposition inédite, peu commune et tout à fait ludique.
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En voyant ce film, j’avais l’impression qu’il s’agissait d’une production subventionnée par le gouvernement. Que les réalisateurs s’étaient « fabriqués » un film pour avoir la subvention et ainsi, ce faire un peu d’argent. Je suis déçu.
Shyamalan vieillit, lui aussi
M. Night Shyamalan a toujours divisé les cinéphiles. Il n'y a pas d'entre deux, soit on l'adore, soit on le déteste. Je fais partie de la première catégorie, mais forcé de constater qu'il n'est plus que l'ombre de ce qu'il était à l'époque du Sixième Sens. La prémisse d'Anormal offrait tellement de potentiel, ce synopsis aurait vraiment pu créer un film dérangeant, troublant, qui resterait gravé dans les mémoires. Or, ici, on se retrouve devant un film fade, ennuyant et qu'on oubliera assez vite, pour plusieurs raisons. Commençons par le fameux twist. Après Sixth Sense, les twists sont devenus la marque de commerce de M. Night. Et c'est problématique. À force de toujours vouloir faire des twists, ça finit par se sentir. Le twist est forcé. Il y en a un pour en avoir un. Parce que c'est Shyamalan! Sauf qu'il est décevant, prévisible si vous portez un minimum d'attention au film, et sans saveurs. Le jeu des acteurs est exécrable. À part Alex Wolff qui fait son possible, tous les acteurs jouaient comme des ados dans une pièce de théâtre à secondaire en spectacle, j'aimerais pouvoir dire que j'exagère. La direction de la photographie est immonde. On sent bien que Shyamalan a voulu faire des plans originaux. Beaucoup de plans de caméras originaux. Beaucoup trop. Encore une fois, on sent que c'est forcé, et ça enlève tout le charme des plans de caméras, qui deviennent simplement irritants. Comme je l'ai évoqué plus tôt, le scénario devient presque, à certains moments, une comédie. Il y a certains passages qui nous font véritablement rire, tellement ils sont stupides. Le script a l'air d'avoir été gribouillé sur un coin de table en 2 heures. Par ailleurs, la pseudo morale «il faut profiter de l'instant présent» est introduite de la façon la moins subtile du monde. Quand ils en parlait, les personnages étaient à la limite de briser le quatrième mur. En conclusion, Anormal n'est pas un gros navet, mais un film qui tourne à la comédie alors qu'il est sensé nous déranger. Comme on dit, «so bad it's good». Scénario mal développé, jeu d'acteur médiocre, plans de caméra immondes, un twist forcé, une histoire qui part dans tous les sens sans jamais aller au bout de ses idées. Anormal reste bon à regarder une fois. Une seule fois, en mettant son cerveau bien à off, c'est presque triste de devoir dire ça d'un film de Shyamalan, mais je vous assure que vous passerez un bien meilleur moment si vous ne réfléchissez pas trop.