Une comédie romantique intoxiquée à l'oestrogène dont l'hypothèse est que les robes et les mariages sont les deux meilleurs éléments pour attirer les spectatrices au cinéma dans cette période creuse du mois de janvier. Ce n'est peut-être pas faux, mais il s'agit ensuite de vendre le rêve; celui que les gentilles filles sont au final et devant l'absolu plus heureuses que les méchantes filles (qui sont, dans la vraie vie, les plus jolies). Conte de fées moderne avec princesse moderne, 27 robes exploite efficacement sa distribution énergique pour offrir quelques bonnes scènes, mais tombe dans le rose sursaturé à chaque nouveau pas.
Jane travaille comme assistante dans une importe boîte new-yorkaise. Spécialiste des mariages et follement amoureuse de son patron, elle est incapable de lui avouer ses sentiments jusqu'à ce que sa soeur Tess, de passage, amorce une relation avec lui. Malgré sa déception, Jane accepte d'organiser le mariage pendant qu'un journaliste déterminé la poursuit afin d'obtenir un rendez-vous avec elle.
La très malchanceuse en amour Katherine Heigl (après sa rencontre qui tourne mal dans un bar dans Grossesse surprise) dévoile une vision étonnamment candide du mariage à travers son personnage de Jane. En lui offrant un statut presque mythique, elle rejoint sans doute plusieurs femmes qui verront leur bonne volonté amadouée par le film, malgré ce contrepoids cynique offert par le très compétent James Marsden, la victime idéale pour ce féminisme latent. Leurs scènes ensembles sont parmi les plus efficaces du film; souvent drôles, parfois romantiques, elles offrent les quelques bons moments de 27 robes. Sinon, le stoïque Ed Burns et la dynamique Malin Akerman forment un couple tout ce qu'il y a de plus irréaliste; avoir un riche patron comme époux est le meilleur moyen d'avoir un mariage de rêve, l'équation est très simple à faire.
De la part de la scénariste de Le diable s'habille en Prada, le scénario sans surprise et le développement psychologique ultra-prévisible des personnages ne sont pas dignes des comédies romantiques nouveau genre qui envahissent pourtant les écrans depuis quelques années. La recette est appliquée dans sa plus simple expression, la réalisation est compétente et il ne faut pas espérer autre chose de la part du film, qui vend du rêve bien plus qu'une place de cinéma.
Les beaux garçons, les fleurs, les robes, les mariages; tout est là pour flatter dans le sens du poil (ouf! quelle image) les femmes, et il faut avouer qu'à ce niveau-là, le film fonctionne bien. C'est du cinéma, c'est de l'illusion, et c'est bien difficile d'y croire plus d'un instant. Marier un rêve féminin à un autre, voilà ce que doit être 27 robes, et comme on ne verrait pas de mariage sans nuit de noces, on ne verrait pas une comédie romantique comme celle-ci mal se terminer. Rien pour réconcilier les deux sexes, surtout si un des deux est tiré de force jusqu'au cinéma...
Une comédie romantique intoxiquée à l'œstrogène dont l'hypothèse est que les robes et les mariages sont les deux meilleurs éléments pour attirer les spectatrices au cinéma dans cette période creuse du mois de janvier. Ce n'est peut-être pas faux, mais il s'agit ensuite de vendre le rêve; celui que les gentilles filles sont au final et devant l'absolu plus heureuses que les méchantes filles (qui sont, dans la vraie vie, les plus jolies). Conte de fées moderne avec princesse moderne, 27 robes exploite efficacement sa distribution énergique pour offrir quelques bonnes scènes, mais tombe dans le rose sursaturé à chaque nouveau pas.