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New York, Americaaaaaa!
La comédie musicale est un genre particulier au possible. En général, on aime ou on n’aime pas, point. Et récemment, hormis « La La Land » et il y a plus longtemps « Moulin Rouge » et « Chicago », ce n’est pas un genre qui rameute les foules en France. Il est donc clair que si l’on est allergique aux personnages se mettant soudainement à chanter et danser, mieux vaut éviter un potentiel supplice car ce « West Side Story » est l’exemple type de la comédie musicale à l’ancienne et qui ne respecte tous les tics et codes. Et réciproquement, si on est un grand fan, ces près de trois heures de numéros musicaux risqueront probablement de vous enchanter, c’est le cas de le dire. Ici, nous serons plus neutres dans l’approche, comme quelqu’un entre ces deux pôles. Et on peut dire que si le métier de Steven Spielberg dans le septième art et son amour pour le genre la rende impeccable en tous points, ce n’est pas pour autant qu’elle est totalement réussie et surtout que le spectateur lambda y prendra son pied et sortira de la salle en chantant et dansant à tue-tête. Car sa durée bien trop généreuse est clairement son talon d’Achille. C’est beaucoup trop long et on en vient à avoir hâte de sortir de la salle.
Le film se déroule en toute logique à New York dans les années 60, comme le mythique film dont il est le remake. D’ailleurs en réalisant son rêve de réaliser une comédie musicale, Spielberg ne prend pas de risques en mettant au goût du jour l’une des plus célèbres d’entre elles. Était-ce nécessaire? Pas vraiment mais le résultat a clairement de la gueule et rappellera de bons souvenirs aux nostalgiques, tant cette reprise à gros budget est respectueuse du matériel original tout en y apportant de la modernité, notamment sur la forme. Après le très moyen « D’où l’on vient », l’autre comédie musicale sortie cette année, la Grosse Pomme est donc de nouveau à l’honneur et filmée de la plus belle des façons. Visuellement, des plans aux décors en passant par les costumes (le choix des couleurs sur ceux-ci est incroyablement méticuleux et très réfléchi sur chaque coin de l’image), c’est un sans-faute et un régal de chaque instant. La caméra virevolte avec les personnages, le cinéaste n’a pas perdu de sa superbe pour nous offrir des cadrages à la fois logiques, adaptés mais surtout magnifiques. Sur la forme c’est donc du grand Spielberg.
Le gros hic, qui rejoins celui de sa longueur excessive pour qui n’est pas client, c’est l’absence de numéros musicaux vraiment mémorables. On retrouve peu ou prou les paroles qui ont fait le succès de la version passée mais on aurait préféré une réactualisation, pas seulement du propos, mais aussi des chansons et des musiques. Si ce n’est le « America » qui frappera l’oreille de certains plus jeunes et qui donne envie de chantonner ainsi que la plus emballante séquence du film, l’étourdissante scène de bal, on n’est vraiment pas emballé par le reste. Toute est donc une question de goût, comme souvent me direz-vous, mais encore plus dans ce type de projet. Et quand lors d’une comédie musicale, son essence même ne nous conquiert pas outre mesure, et bien on trouve le temps long. Alors sur deux heures et quarante minutes cela pourrait virer au purgatoire pour certains. Reste le métier du maître donc et surtout un plaisir visuel impossible à ignorer.
"Roméo et Juliette" à New-York
GRANDIOSE et gnan-gnan !
Un CHOC sans précédent !
La comédie musicale "West Side Story" a été crée et conçue par des Gays à Broadway en 1957 sur un livret d' Arthur Laurent, mise en musique par Leonard Berstein (39 ans) et Jerome Robbins (39 ans) à la chorégraphie. La production fut un CHOC ! Jamais la chorégraphie n'avait été aussi liée à la musique et à l'action. Les combats admirablement réglés perdaient le caractère factice, évitaient la rupture de ton que provoque l'introduction d'un numéro dansé. TOUT était NATUREL et en même temps d'une GRANDE intensité DRAMATIQUE...