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Visuellement captivant!
Magnifique conte pour adulte! C'est fut un réel plaisir de se laisser transporter par ce conte philosophique porté par 2 excellents acteurs. Un film qui fait du bien 😀
Fable Millerienne (et tout ce que cela implique)
Sacré grand écart que nous propose « Trois mille ans à t’attendre » puisque c’est l’une des rares œuvres contemporaines parvenant à compiler en son sein et de manière si tranchée le film d’auteur et le blockbuster. Et lorsque l’on avance cela, c’est vraiment dans les extrêmes, on ne parle pas d’un film à la Nolan avec une sensibilité d’auteur fondue dans un blockbuster. Non, ici c’est vraiment l’un ET l’autre aussi bien sur le pan visuel que niveau narratif ou thématique. Et qui mieux que George Miller, cinéaste fou et visionnaire, pour se permettre un tel objet cinématographique bicéphale? Étonnamment, malgré ce qu’il raconte, ce long-métrage peut être vu et apprécié par tous les publics. On n’est pas dans une œuvre théologique parfois absconse comme, par exemple, le « The Fountain » de Darren Aronosfky. Même un jeune public investi et mature pourrait se laisser happer par ce voyage aux airs des « 1001 nuits ».
L’histoire entend nous conter la rencontre entre une conférencière intello et un djinn sorti d’un artefact trouvé dans le grand bazar d’Istanbul. Les récits passés du second allant perturber les croyances de la seconde et enrichir une potentielle histoire d’amour. On est en plein conte philosophique et « Trois mille ans à t’attendre » célèbre clairement le pouvoir des histoires et des fables. De l’imaginaire en somme. Et cela ressemble tellement à ce cinéaste qui nous a offert la claque visuelle postapocalyptique qu’est « Mad Max : Fury Road », un chef-d’œuvre incontestable, tout comme le magnifique « Babe, un cochon dans la ville ». Cependant, il faut accepter que les nombreuses logorrhées verbales entre les deux personnages ainsi que le véritable sens du propos, entre métaphores et sens profond, ne soient pas toujours clairs. On se demande parfois quel était le but réel de cette œuvre si unique et inclassable. Il est donc préférable de ne pas trop chercher à comprendre et de se laisser porter par la force des images et l’intelligence de Miller en tant que narrateur et guide d’un univers passionnant.
Car les différentes histoires narrées par ce Djinn durant près de deux heures sont autant de raisons de s’émerveiller face à des séquences emplies de splendeur visuelle, avec des effets spéciaux convaincants et une foultitude d’idées à la minute. Imprévisibles, belles et parfaitement mises en scène, elles régalent nos pupilles émerveillées. Idris Elba et Tilda Swinton se laissent guider dans ce drôle de voyage comme nous et semblent plus les marionnettes d’un cinéaste fou que des comédiens à l’aise dans des rôles tout sauf communs. L’esthétique léchée du film colle parfaitement au sujet et nous réserve bon nombre de fulgurances visuelles dont on se souviendra (la scène de cette géante qui tombe sur la dalle en est un exemple parfait). Généreuse, incroyable et unique, cette proposition de cinéma vaut le coup d’œil mais ne plaira pas à tous. Il faut avoir envie de suivre el délire d’un cinéaste décidément surprenant.
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3000 ans à attendre
long et trop fantastique