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Un bon film, mais une suite inutile
Cette suite inévitable au succès surprise de 2019 saura ravir les cinéphiles en recherches de sensations fortes. Malheureusement, elle déplaira à ceux qui pensaient trouver un scénario solide. Pour ma part, je me situe entre les deux. Le film est bon. Sans plus. Je compare ce Jeu d'évasion 2 à Un Coin Tranquille 2. C'est à dire, une suite divertissante, mais totalement inutile à la progression de l'histoire. Dans ce second opus, on retrouve les deux survivants du premier film qui tombent dans un nouveau piège. On a vite fait de constater que les personnages secondaires sont moins intéressants et que leur arc narratif est moins développé que ceux du volet antérieur. Le film se rattrape avec son esthétique supérieure au premier volet. Les salles sont plus grandes, plus jolies et parfois plus intenses que dans le premier volet. La tension est à son comble lors des énigmes et je me suis surpris à mettre mes mains devant mes yeux à un certain moment. Le long-métrage gagne beaucoup de points avec sa fin et ses retournements de situation. Selon-moi, la fin de ce #2 est bien meilleure que celle du #1. On nous laisse présager un troisième volet, idée contre la quelle je ne suis pas forcément contre. Cependant, si on nous en sort un, il faudrait que ce soit le dernier. Qu'il conclue la franchise et qu'il nous offre un vrai scénario, avec de vraies explications, de vraies révélations, qui boucleront la boucle. Pour conclure, Le Tournoi des Champions n'est pas une mauvaise suite, c'est un bon film, mais qui ne sert à rien dans l'évolution de l'intrigue. En espérant que s'il y a un troisième opus, il nous fournira toutes les réponses aux questions qu'on se pose encore et qu'il clôturera en beauté cette saga qui reste malgré tout hyper divertissante à regarder. Un bon 7/10! :)
Bad Game.
L’exemple type de la suite inutile, mercantile et faite à la va-vite. Un navet ni fait ni à faire dont la vision est agaçante et fastidieuse. C’est simple dans « Escape Game 2 » rien ne va et rien ne prend. Le premier était plutôt ludique en s’appropriant le concept de ces salles d’évasion où des indices permettent de trouver la sortie. La petite série B d’Adam Robitel pervertissait et développait le concept de ce loisir en imaginant qu’une société secrète kidnappait des gens pour les plonger dedans. Mais à la différence que lesdites salles sont ici remplies de pièges mortels où une seule personne pouvait et devait survivre. Sympathique et bien mené, le premier film n’avait donc rien d’extraordinaire mais remplissait son contrat de petit divertissement du samedi soir. Cette suite n’apporte strictement rien de neuf et se contente de calquer l’intrigue du premier avec les vainqueurs de plusieurs de ces tournois meurtriers. On retrouve donc les deux survivants de « Escape Game » premier du nom et on recommence exactement de la même manière. Sauf que cette fois, cela ne fonctionne pas car l’effet de surprise n’est plus là mais aussi parce que tout est poussé à l’extrême et vire à la farce. Comme si cette séquelle avait été écrite, produite et tournée à la va-vite pour maximiser les dollars en capitalisant sur le souvenir et le succès du premier.
Le film démarre vite et s’avère très court (à peine une heure et vingt minutes, preuve que les scénaristes en se sont pas foulés pour développer quoi que ce soit, en premier lieu la mythologie potentiellement intéressante amorcée dans l’orignal). Le point positif de cette suite, et peut-être l’unique, est l’inventivité des différentes salles d’évasion imaginées ici. Les décors font carton-pâte mais cela colle au concept et ils s’avèrent plutôt originaux, avec une préférence pour cette rue de New York à la pluie acide et la plage. Mais les épreuves ici semblent trop tirées par les cheveux et la facilité avec laquelle les protagonistes trouvent les résolutions confine à l’absurde. Aussi doués soient-ils, c’est improbable voire totalement ridicule. Ils décodent les indices à une vitesse que même le spectateur n’a pas le temps de comprendre. C’est du grand n’importe quoi. Quant aux dialogues ils sont insipides et fonctionnels et prêtent à rire tout comme le jeu des acteurs de seconde zone et leurs personnages avec une psychologie proche du néant. La pauvre Taylor Russell (le magnifique « Waves ») semble un peu y croire mais rien n’y fait. Et quand vient le dernier acte et ses rebondissements en carton, on a déjà complètement décroché. Pour achever de nous irriter, le final nous laisse entendre qu’un troisième épisode est dans les cartons : non merci!
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