L'acteur français Dimitri Storoge, qu'on vu au Québec dans les films Dédé à travers les brumes et Nuit #1, incarne le Docteur Guillaume dans Belle et Sébastien, l'adaptation cinématographique des romans éponymes de Cécile Aubry qui ont aussi donné naissance à une série télévisée en 1965 et une série animée japonaise en 1980. Le film, qui a pris l'affiche en France en décembre dernier, a réuni 2,7 millions de spectateurs jusqu'à maintenant. Au Québec, le long métrage prend l'affiche le vendredi 21 février.
Le long métrage a été tourné dans les Alpes, au sud-est de la France, près de l'Italie. « Le film a été tourné sur trois saisons, l'été, l'automne et l'hiver. On a voulu tourner dans les vrais moments des saisons. Il n'y a que des scènes extérieures, aucun studio. La montagne est magnifiquement filmée, le réalisateur Nicolas Vanier est un grand spécialiste des grands espaces », nous dit d'abord Dimitri Storoge.
Le film est aussi transposé à l'époque de l'Occupation, en pleine Deuxième Guerre mondiale. « C'est un film familial, c'est une grande histoire, ce n'était pas une étude sur la guerre et l'Occupation. Dans le film, les Allemands sont méchants, mais ils ne sont pas très très méchants, les Français sont résistants et pas très collaborateurs, alors qu'on sait qu'historiquement... »
On dit souvent que le plus difficile sur un plateau, c'est les enfants et les animaux. « Les enfants, les animaux... et la montagne! Très vite, avec Félix Bossuet, je l'ai considéré comme un acteur, un partenaire, je n'ai pas vu vraiment de différence. Il s'agit de le protéger un peu plus, c'est des grosses journées pour les enfants sur le tournage. Le chien c'était vraiment une diva, surtout qu'il ne doit jouer qu'avec ceux avec qui il doit jouer dans le film. Les membres de l'équipe ne devaient avoir aucun contact avec lui, pour ne pas qu'il aille jouer avec un membre de l'équipe pendant une prise. »
« Mais les enfants et les chiens ça allait, le pire c'était le temps, dans le froid, l'hiver, avec des fringues des années 40. »
Comment le chien a-t-il été choisi? « Il y a 100 ou 200 chiens qui ont été vus pas les dresseurs, là-dessus ils en ont sélectionné une dizaine, et sur cette dizaine il en restait un qui jouait Belle, et il y en avait deux autour qui faisaient des choses que le premier ne pouvait pas faire, ou des scènes pour ne pas l'épuiser. Des doublures, comme avec des divas. La plus grosse diva du film c'était le chien. »
On imagine que, pour un acteur, enfiler un costume d'époque donne une bonne idée du personnage. « Tout à fait. Le costume, c'est la base, il détermine le corps, la démarche, la manière de se tenir, de manger, la manière de vivre, les lunettes, ça change tout. C'était encore plus vrai sur un projet comme celui-là, avec des montagnes aussi majestueuses. »
Quelles questions demandez-vous au réalisateur entre les prises? « À peu près celles que je demande à tous les réalisateurs : si ça lui convient, d'abord, mais sur ce projet particulièrement parce que le personnage est un aventurier, et que moi je suis un citadin. Il fallait donner de la crédibilité à ces promenades, à ces marches en montage, parce qu'un homme qui a de l'expérience, ça se voit, et un petit Parisien qui sort du métro, ça n'a rien à voir. Tout en gardant ce côté du médecin, on peut s'imaginer que c'est le seul du village qui est parti faire des études, et qui est revenu ensuite. Il n'est pas tout à fait comme les autres, c'est le médecin du village. »
Belle et Sébastien est distribué par Les Films Séville.