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Nanar lycanthrope.
Le loup-garou semble être d’actualité (ou de retour, au choix) pour le passage de 2024 à 2025. En effet, pour les fêtes de Noel sortait ce « Werewolves », qu’on prendra comme un brouillon honteux en attendant courant janvier le « Wolfman » de Leigh Wannel, qu’on espère bien plus glorieux. Lui qui avait magistralement ressuscité l’Homme invisible il y a cinq ans avec le bien nommé « Invisible Man » et qui pourrait nous livrer le film ultime sur cette illustre bestiole qui ne tient toujours pas son immanquable, hormis peut-être « Le loup-garou de Londres » qui a bien mal vieilli. Vu ce qu’il est parvenu à faire avec son thriller qui tendait à mettre la notion d’invisibilité dans un contexte réaliste et doté d’un sous-texte féministe contre les violences faites aux femmes, adroitement fondu dans l’histoire, on veut y croire. Espérons donc qu’il nous surprenne également avec cette autre figure tutélaire des monstres d’Universal qu’est le loup-garou.
En tout cas on pourra difficilement faire pire que ce film-ci à qui on laissait le bénéfice du doute grâce à une bande-annonce prometteuse. Las, cette série B fauchée est un beau nanar pas drôle qui coche même toutes les cases de la série Z destinée à garnir les rayons des catalogues de plateformes de streaming et de VOD (avant on aurait davantage parlé de rayonnages des vidéo-clubs par le biais des direct to DVD!). On est même quelque peu étonné que ce machin de seconde zone ait eu les honneurs d’une petite sortie en salles, comme quoi les voies de la distribution sont impénétrables. Après, pour sa défense, très peu de films mettant en scène des loups-garous ont été réussis, la transformation de cette créature et sa légende étant moins facilement adaptables en images que celle des vampires ou de la Momie par exemple. La présence de Franck Grillo, connu des amateurs du MCU ou des afficionados du cinéma d’action bis explique peut-être que « Werewolves » ait eu droit à cette visibilité inespérée mais épargnez-vous ce machin semblant sortir du siècle passé.
Franchement, après une prémisse qui aurait pu donner lieu à quelque chose de correct avec cette histoire de super lune faisant muter les humains et une atmosphère à la « American Nightmare », tout fout le camp et devient nanardesque. Les dialogues semblent avoir été rédigés par une IA à ses débuts et ils sombrent souvent dans le risible par leur banalité, leur bêtise et leur côté cliché. Surtout quand une palanquée d’acteurs de seconde zone y croit à fond et les débitent avec un premier degré qui en serait presque délectable si tout cela n’était pas si sérieux. On a même certains moments qui tutoient la nullité la plus crasse quand des sursauts super-héroïques à deux balles font leur apparition. Mais ce n’est pas tout : l’histoire est linéaire au possible, prévisible et sans aucun enjeu innovant ou même intéressant. Et tout cela se déroule dans trois pauvres décors mal filmés (une maison de banlieue, un laboratoire semblant dater des années 90 et des rues qui puent le studio). Quant aux fameux loups-garous, si certaines scènes gores nous réveillent de l’hallucination de nullité dans laquelle on se retrouve, leur design et les effets pratiques ne sont pas forcément très probants. Et quand apparaît un loup-garou punk et un loup-garou qu’on pourrait qualifier de « trumpiste », là on décroche définitivement devant tant de Z même pas assumé puisque premier degré.
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Bien dans son genre
Décevant qu'il ne soit pas traduit, un film pour la télé mais bon....