Quand je serai vieille, je rangerai mon stylo
Pétillante, drôle, mécréante, à 94 ans, la doyenne des lettres québécoises, Claire Martin, n'a rien perdu de sa vivacité d'esprit. Messagère de l'histoire, en même temps que figurante, par ses mémoires d'enfance décapantes, elle n'en vit pas moins sa vie au présent. En 1945, c'est elle qui annonce, sur les ondes de Radio-Canada, la fin de la guerre en Europe. C'est encore elle qui crée une onde de choc au Québec en 1965 avec Dans un gant de fer, le récit de son enfance sous la tutelle d'un père monstrueux et dans l'univers étouffant des couvents de religieuses. Le premier ouvrage explicitement féministe de notre littérature, diront les critiques.Claire Martin n'a rien perdu de sa vivacité d'esprit. Entre les honneurs et la publication d'un nouveau livre, elle porte sur son passé et sur le monde d'aujourd'hui le même regard lucide, souvent teinté d'humour. À travers les différentes étapes de son parcours et ses propos d'aujourd'hui, nous découvrons une femme exceptionnelle, douée d'un grand courage, d'une farouche indépendance d'esprit et d'un indéniable talent pour le bonheur.