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Vice-versa astronomique.
Même Netflix se met au film d’animation depuis 2018 en ayant créé sa propre structure. La plupart du temps la plateforme au N rouge s’associe avec des partenaires tels que Sony ou de plus petites structures pour réaliser l’animation. Pas encore au niveau de Pixar (enfin surtout l’ancien Pixar) ou d’Illumination, on a tout de même eu droit à quelques pépites comme « Mitchell VS Machines » ou le « Pinocchio » de Guillermo del Toro. Ici, pour « La nuit d’Orion », c’est avec Dreamworks que Netflix s’allie. Un studio qu’on aurait tendance à oublier alors que c’était le plus sérieux concurrent de Pixar au début des années 2000 avec des sagas comme « Shrek » ou « Dragons ». Et, plus étonnant, on retrouve à la plume de ce film d’animation Charlie Kaufman l’auteur des scripts de « Dans la peau de John Malkovich » ou encore « Eternal Sunshine of the Spotless Mind ».
Alors que donne cette production aux origines si singulières? Et bien, au final, un animé plus que correct mais loin d’être aussi détonnant et original que sa gestation et les personnes y ayant participé le laisseraient penser. Du côté de l’animation, c’est un style de graphisme plutôt original, avec un parti pris relativement différent de ce qu’on a l’habitude de voir. Ce n’est pas à proprement parlé subjuguant de beauté mais c’est plutôt probant. Il manque en revanche d’occasions de rire voire de sourire et tout cela reste un peu trop premier degré. On aurait aimé un second niveau de lecture plus mature et un ensemble moins enfantin. Le concept de la nuit et du noir n’est pas traité comme dans un film d’animation adulte tel qu’un spectateur plus âgé l’aurait sans doute préféré. Un peu comme dans des productions animées plus sombres tels que les excellents « Numéro 9 » ou même « Monster House ». C’est dommage, mais les enfants y trouveront leur compte.
En effet, les valeurs édictées ici tout comme la morale conviennent parfaitement à un public davantage familial voire enfantin. Surmonter ses peurs et raconter des histoires dans le but de les transmettre sont au cœur du récit et c’est admirablement mené. Le tout est dynamique et passe vite et même si le dernier quart d’heure dénote totalement du reste, il a le bon goût de retomber intelligemment sur ses pattes. On reprochera tout de même une forte influence des studios Pixar et surtout de « Vice-Versa » dans la manière dont « La nuit d’Orion » représente des idées abstraites. Ici, des concepts nocturnes remplacent les émotions mais c’est quelque peu copier-coller. En somme on passe un bon moment même si ce n’est pas le film d’animation de l’année.
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