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Anté - Me Too
Avant de parler du film, il est important d’expliquer ses origines particulières et sa genèse peu commune. « Maria » revient en effet sur la vie de l’actrice Maria Schneider, non pas sur la forme d’un véritable biopic classique, mais par le biais des conséquences des abus qu’elle a subi sur le tournage de l’illustre film de Bernardo Bertolucci, « Le dernier tango à Paris ». Une œuvre qui avait défrayé la chronique dans les années 70 pour son érotisme cru et surtout une fameuse scène entre Marlon Brando et l’actrice ou celle-ci avait été abusée devant toute l’équipe. Un moment traumatisant pour la jeune actrice à peine majeure qui a ensuite ruiné sa carrière et sa vie. Traînée dans la boue par les bien-pensants et cantonnée à des rôles dénudés alors qu’elle était la victime non consentante de cette représentation à une époque où le mouvement MeToo, notamment dans le cinéma, n’existait pas. La masculinité toxique, les abus et la vision de la femme dans l’industrie n’étaient comme aujourd’hui où une telle chose serait impensable, surtout à l’heure des coachs en intimité et d’un féminisme exacerbé. Après avoir recueilli des témoignages des gens présents sur le tournage et enquêté, la cousine de l’actrice, Vanessa Schneider, a écrit un livre dont est adapté ce film. Jessica Palud, la cinéaste du beau film rural « Revenir » et qui a été assistante sur l’un des derniers films de Bertolucci où elle a entendu parler de cette histoire, est à la barre et revient sur ce drame. Mais aussi sur la vie de cette actrice sacrifiée de manière légitime et nécessaire quoiqu’un peu opportune. Le film aurait eu encore plus d’effets avant et eut été encore plus courageux. Malheureusement, « Maria » ne rend pas vraiment hommage à la comédienne, non par ce qu’il raconte, mais par ses choix artistiques peu convaincants.
Louons déjà la performance d’Anamaria Vartolomei dans ce rôle à la fois pas facile et délicat, dans le sens où il doit rendre hommage à l’artiste disparue à la vie gâchée. Comme dans « L’Évènement » ou « Le comte de Monte-Cristo », elle brille et rend justice ici à l’actrice disparue. En revanche, pour le reste, « Maria » est très décevant voire raté. Si on prend conscience de l’horreur de la fameuse scène et de ce tournage malsain, la manière dont sont évoquées les conséquences est moins pertinente. Les ellipses s’enchaînent de manière décousue sur l’après et il y a beaucoup de trous dans le scénario. On est frustré de ne pas en savoir plus sur les rapports de Maria avec sa famille, notamment ses parents incarnés par Yvan Attal et Marie Gillain, vite mis au placard dans le film. La dernière scène est certes équivoque mais deux ou trois scènes réussies ne font pas un bon film surtout sur un sujet en or et important comme celui-là. Et la mise en scène de Palud est vraiment laide, comme bloquée dans le pire du cinéma d’auteur français du siècle passé. C’est désagréable à l’œil et austère au possible. En outre, on a du mal à être aussi émus qu’on ne l’aurait souhaité et on finit par s’ennuyer la plupart du temps par cette œuvre triste, presque frustré par l’angle choisi par la cinéaste. Une déception malgré un sujet ô combien d’actualité et nécessaire.
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Déçu
Déçue des coupures dans le film pour désigner que le temps passe . Film intéressant sur la vie de Maria à une certaine époque où la dénonciation ne prennais pas grand place dans la société
Horreur sur le plateau
Drame vécu français réalisé par Jessica Palud (qui a commencé sa carrière comme stagiaire du réalisateur Bernardo Bertolucci). Histoire de Maria ( Anamaria Vartolomei) qui sur le plateau du film Un tango a Paris ( Bernado Bertolucci joué par Giuseppe Maggio ) a subi un assaut sexuel par son partenaire (Marlon Brando joué par Matt Dillon). Film lourd jusqu’a l’arrivée du personnage de Noor. Quelques plans de caméra intéressant. Pour amateur d’histoires de cinéma pas toujours roses. 6/10
Santa Maria
Film essentiel. Ce que Bertolucci et Brando ont fait est condamnable. Avoir accès à la longue descente en enfer de Maria Schneider.