******** Le film Wrath of Man est présenté dans les salles dès le 7 mai et en vidéo sur demande dès le 25 mai. ********

Le suspense Wrath of Man s'avère exactement ce qu'on attend de la rencontre entre le réalisateur Guy Ritchie et l'acteur Jason Statham : de l'action à revendre et une violence désarmante au sein d'une histoire sans grande originalité. Heureusement, on retrouve suffisamment d'éléments de la signature distinctive du cinéaste (humour grossier, scènes de torture décapantes, sauts dans le temps, découpage décousu) pour permettre à ce remake du film français Le convoyeur (2004) de se distinguer au sein de l'offre déjà colossale de films d'action du même type. 

Dans Wrath of Man, on suit H, un homme mystérieux qui vient de se faire engager par une compagnie de camions blindés. Ses collègues constatent rapidement qu'il y a quelque chose qui cloche chez ce personnage imperturbable qui ne semble avoir peur de rien. Lors d'un vol, il fait preuve d'un sang-froid étonnant qui ne fait qu'intriguer et qu'inquiéter davantage ses camarades. Rapidement, on comprend que H cherche à se venger et qu'il est prêt à tout pour y arriver.

Dans le rôle de l'Anglais taciturne, Jason Statham accomplit sa tâche comme il se doit, sans nous étonner ou nous émouvoir. Malheureusement, on ne s'attache pas particulièrement au héros et on ne croit pas vraiment en sa quête non plus. L'acteur et le réalisateur sont tous les deux responsables de ce manque d'engagement.

On doit dire, par contre, que les amateurs d'action pure et dure ne risquent pas d'être déçus par cette proposition carabinée. Guy Ritchie ne ménage pas le spectateur en ce qui a trait à la brutalité de ses séquences de combats et de fusillades. Les morts s'accumulent de façon presque déconcertante. Il y a dans le cinéma de Ritchie - et dans ce film tout particulièrement - une sévérité étrangement captivante. La dernière scène de braquage s'avère la plus exaltante et certainement la plus mémorable. Le réalisateur ne donne aucun moment de répit aux cinéphiles qui ne savent bientôt plus où donner de la tête.

Si les dialogues sont pauvres et l'histoire assez banale, le film saura plaire malgré tout aux inconditionnels de ce genre de production qui égratigne.