La comédie romantique d'aventures The Lost City plaira aux nostalgiques de l'époque d'Ace Ventura. Son humour physique - rarement brillant, mais toujours efficace - saura convaincre un très large public.
Le film raconte l'histoire de Loretta Sage, une autrice prolifique de romans d'aventures à l'eau de rose, qui est kidnappée par un riche entrepreneur qui désire retrouver un artéfact sur une île perdue au milieu de l'océan Atlantique. Le mannequin qui figure sur la couverture de tous les livres de Loretta, Alan, décide de partir à sa recherche. Le tandem se retrouvera bientôt dans la jungle, à fuir les cerbères du milliardaire-ravisseur. Même si Loretta a bien du mal à endurer Alan, elle devra mettre de côté ses ressentis si elle veut survivre dans ce milieu hostile.
Sandra Bullock et Channing Tatum forment un duo comique irréprochable dont la chimie compense les lacunes du scénario. Parce que, bien qu'amusants, les textes ne révolutionnent pas le genre. On reste dans le niais et l'attendu, mais on le fait sans prétention et avec une dégaine convaincante. Encore une fois, les deux acteurs principaux y sont pour beaucoup dans la réussite de la démarche. On doit aussi absolument saluer la participation de Brad Pitt, qui nous lègue certaines des séquences les plus jouissives du film. Daniel Radcliffe se débrouille relativement bien dans le rôle du méchant de service, mais ce n'est pas lui qui bénéficie des meilleures lignes, malheureusement.
La réalisation d'Aaron et Adam Nee remplit sa mission, sans surprendre. Les panoramas sont splendides, les effets spéciaux impeccables et les cascades impressionnantes. Même si on a dû avoir recourt à l'écran vert à plusieurs reprises dans ce film, on ne ressent pas sa présence autant que dans d'autres productions hollywoodiennes au budget équivalent (et même supérieur).
The Lost City applique la recette de la comédie romantique à la lettre en ajoutant quelques pincées de poudre aux yeux. Ça pourrait tomber sur le coeur, mais c'est finalement assez savoureux pour qu'on en redemande.