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La mafia selon Scorsese.
Après s’être étonné de voir un grand auteur et l’un des plus grands réalisateurs encore en activité se tourner vers Netflix pour livrer son dernier film, on comprend un peu mieux ce choix après être sorti de la (très) longue projection de « The Irishman ». Monsieur Scorsese s’est fait plaisir et certainement sans aucune contrainte imposée par un studio quelconque, le géant de la VOD lui ayant laissé le contrôle total de son film. Et si on pourrait critiquer acerbement les grands pontes des studios pour avoir malmené bon nombre de films depuis des décennies (coucou Harvey Weinstein) après des projections tests non satisfaisantes ou des résultats jugés pas assez grand public (coucou Disney), l’intervention d’un tiers peut parfois éviter des œuvres trop lourdes et plus enclines à satisfaire ceux qui les font que ceux qui les regardent. Et c’est un peu le cas ici. En effet, Martin Scorsese s’est fait plaisir avec ce film somme sur la mafia, un univers qu’il connait bien, qui l’a fait connaître et surtout qu’il maîtrise sur le bout des doigts. Mais il s’est fait plaisir de manière un peu trop égoïste, oubliant le spectateur lambda et peut-être même une partie de ses fans.
En effet, « The Irishman » peut se voir comme une œuvre synthèse sur le sujet ou un film testament. Après avoir abandonné ce sous-genre au profit d’autres horizons, avec Leonardo Di Caprio en particulier, pendant près de vingt-cinq ans, il revient à son genre de prédilection sous forme d’une réunion au sommet avec son ancien acteur fétiche, Robert De Niro. Mais il ne s’arrête pas là : il fait sortir de sa retraite Joe Pesci et boucle ce casting mythique avec Al Pacino, autre grand acteur incarnant symbolisant la mafia. Et il offre ainsi à toute une génération la vraie réunion de deux monstres sacrés du cinéma qui se sont récemment fourvoyés dans des navets alimentaires et ne s’étaient donné la réplique que d’une courte manière dans « Heat » et dans un navet oubliable (« La Loi et l’Ordre »). On ne va pas se mentir, ce trio d’acteurs est au top et ça fait plaisir de les voir bien dirigés. Certaines scènes sont passionnantes et feront date (celle dans le restaurant à Miami ou celle en prison, Pacino étant celui qui impressionne le plus). Il y a des dialogues très bien écrits et qui fusent comme des mitraillettes de manière hautement jubilatoire. Quant à la mise en scène, sans être révolutionnaire, elle est au niveau de ce que l’on peut attendre d’un tel réalisateur avec une mention particulière pour les reconstituions d’époque.
Mais s’il s’est fait plaisir et a réussi à nous faire plaisir sur bien des aspects, Scorsese et Steven Zaillian son illustre scénariste ont peut-être oublié un poste d’importance lors de la post-production : un monteur. Car « The Irishman » souffre d’un montage bien trop long et bien trop touffu. Beaucoup abdiqueront avant la fin, alors que la seconde partie est plus intéressante que la première. On pourrait couper une petite heure de film que ça n’y changerait rien et que, au contraire, cela rendrait une histoire extrêmement fouillée bien plus limpide et fluide. Le scénario plus ou moins inspiré de faits réels part dans trop de directions, trop de détails, trop de personnages, qu’il est parfois difficile de suivre et qu’il ne vaut mieux pas chercher à le comprendre dans les moindres détails. Scorsese a tout mis, il n’a pas voulu couper dans le gras, il a voulu être généreux et/ou se faire plaisir mais il oublie qu’une œuvre aussi dense soit-elle se doit parfois d’être concise et claire. Et avec le recul cette histoire d’amitié, de règlements de comptes et de gangsters n’avait pas le calibre pour un film de 3h30 ! Ou alors être développée dans une mini-série qui aurait pris son temps. Un format qui aurait sans doute été plus cohérent au vu du résultat final. A côté de ça, le savoir-faire du maître permet de ne pas s’ennuyer mais on est tout de même content lorsque la projection se termine après un trop long final de vingt minutes pas vraiment utiles non plus. En somme, une déception tout de même.
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Le style sans la folie
Le style et l'ambiance de Goodfellas et Casino sont là, mais il manque l'humour et les scènes déjantées qui ont permis aux deux premiers de marquer leur époque. Cela dit, on se s'ennuie pas et les amateurs de Scorsese seront rassasiés.
Où sont passées les “Lysistrata” Mister Scorsese ?
Aussi fabuleux est votre cinéma Aussi fabuleux sont vos interprètes Aussi fabuleux vos histoires de minables de petit monde Il y aura toujours des crapules de bas étage sans scolarité apparente tant que les Femmes/Mères sans scolarité apparente aussi accepteront de copuler avec des crapules de bons baiseurs instantanés insouciants du lendemain
9 producteurs...
...pour financer du sang partout...partout...sur les murs...sur le tables... sur ses souliers...non merci ! je passe !