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parce que la vérité fait trop mal
Le plus dommage avec The Invention of Lying, c'est que le film aurait pu être incroyable, mais histoire de ne pas s'enliser dans un lot de mensonges comme le protagoniste de ce film, disons-le sans gêne: le film est une énorme déception.
Qu'on s'entende, l'idée est hallucinante: un monde parallèle au nôtre, identique en tout point à un seul détail près: le mensonge n'existe pas et tous ne sont victimes que d'une chose: la sincérité et la vérité. Tout ceci est en un sens blessant, mais vrai, sauf que tout change lorsque l'esprit tordu d'un "loser" pour ainsi dire, trouve le moyen de mettre un terme à tout ça en disant "ce qui n'est pas" inventant malgré lui: le mensonge.
En ce sens, cette idée géniale est encore plus hallucinante que le précédent film de Ricky Gervais: Ghost town, sauf que malheureusement, ce dernier s'avère bien plus réussi alors que c'était David Koepp qui était aux commandes. Ici, Ricky Gervais lui-même et un inconnu du nom de Matthew Robinson se sont lancé dans la réalisation du long-métrage. Erreur monumentale, mais à qui doit-on la faute? On ne serait dire.
Dès en partant, la réalisation cloche. Elle est simple, sans intérêt, lente, flasque et moche. Il n'y a pas de rythme, pas de mise en scène, le film en soi n'est même pas beau ou intéressant à regarder. De plus, la trame sonore tout de même intéressante et agréable, arrive à peine à accentuer un certain rythme, tellement les chansons sont garrochées ici et là pour donner droit à de la mise en scène encore plus désespérante.
De plus, le scénario, bâclé pour ainsi dire, n'utilise pas son concept pour le faire ressortir, pour en profiter, pour s'amuser (ou du moins pas comme il pourrait se le permettre), il préfère tomber dans quelque chose de moyen, de peu recherché et de vite fait, disons-le.
Heureusement, le tout n'est pas à totalement abandonner puisque certaines interprétations (si on ne compte pas tous ces figurants, à la tonne, entièrement mal dirigés et qui en font vraiment trop) sont dans le ton et majoritairement relevées par quelques répliques plus que dignes d'intérêt, voire même savoureuses. Malheureusement, elles finissent souvent par se perdre dans cette heure et quarante d'ennui qui finit par peser sur nous doublé d'un grand regret amer d'avoir gâché une si belle opportunité.
Dommage.