Rédiger une critique
Vous devez être connecté pour pouvoir rédiger une critique.
Girly Potter.
Il faut avouer que les prémisses de ce film de fantasy pour adolescents, et davantage tourné vers la gent féminine, fait peur. On y voit le personnage de Kit Young se battre contre lui-même, puisqu’il joue deux jumeaux, l’un représentant le Bien et l’autre le Mal. Mais visuellement, tout cela ressemble au « Donjons et dragons » du début des années 2000 (!) et les effets spéciaux sont très limites, rendant tout cela presque ridicule. D’ailleurs, tout ce qui touche aux effets visuels ne sera pas toujours à la hauteur et ce sera l’un des gros handicaps de « L’École du Bien et du Mal ». Entre des fonds verts moches et voyants (la scène de cours dans la forêt en est l’exemple parfait) ou encore certains pouvoirs qui puent les images de synthèse mal incrustées, ce n’est pas toujours à la hauteur, donnant au film un aspect parfois low cost. Alors que pour d’autres moments, on sent qu’il y a du budget, spécialement au niveau des décors et costumes.
Mais ce premier aperçu est trompeur puisqu’une fois nos deux amies projetées dans le monde des contes de fées, le film prend son envol et l’histoire qui y est contée évite la plupart du temps le côté fleur bleue et niais propre à ceux-ci. On a même droit à une relecture amusante des principes fondateurs de ces histoires connues de tous, de Cendrillon en passant par le Roi Arthur ou Peter Pan. On peut également saluer le discours sur les notions de Bien et de Mal qui ne sont pas prodigués de manière trop insistante et avec une certaine profondeur. L’aspect girly est agréable et le côté woke est ici bien plus à sa place que dans pas mal de productions puisqu’on est ici dans l’univers des contes et que ceux-ci demeurent respectés mais actualisés. Comme quoi Netflix peut réussir à distiller du progressisme sans que cela soit ridicule ou sans logique.
On apprécie également le charisme des deux actrices principales, convaincues et convaincantes, ainsi que des seconds rôles adultes qui montrent Michelle Yeoh ou Charlize Theron s’amuser et nous amuser dans leurs rôles de professeur. Cependant parfois, les minauderies sont excessives, la scène d’arrivée de Sophie au repas après sa transformation abuse de cela bien plus que de raison et quand bien même la musique de Billie Ellish soit hautement appropriée à ce moment précis et agréable. Même constat, lors du combat final où Paul Feig a bien du mal à diriger ses acteurs adolescents qui en font des tonnes dans les mimiques. Mais « L’École du Bien et du Mal » dure près de deux heures et demie et on ne les voit pas passer malgré que cela reste très porté vers les adolescentes et que le kitsch imprègne parfois trop l’ensemble. Cela reste divertissant, amusant et distrayant comme un épisode de la saga « Harry Potter » modernisé et féminisé.
Plus de critiques cinéma sur ma page Facebook Ciné Ma Passion.