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Critique L'autre belle-famille
Succès planétaire pour le premier film, il était évident qu’il y ai une suite pour suivre de nouvelles mésaventures existentielle de notre cher Greg Focker, il se devait donc de soit que le film nous montre des péripéties encore plus compliquées que celle vu dans le premier film. Le premier film montrait donc Ben Stiller qui affrontait son beau-père (De Niro exceptionnel, une de ses meilleures prestations depuis bien longtemps), la force du film est de montrer deux univers différents, de culture en affrontant ses parents avec ceux de sa dulcinée, les gags pleuvent à foison pour notre plus grand régal. Sur cette idée de départ drôle, avec des acteurs ayant de la bouteille et sachant donc apporter toute la vivacité de leur talent dans toutes les scènes, ce film est encore plus réussi que son prédécesseur. Le couple de parents de Stiller tenu par les excellents Dustin Hoffman et Barbara Streisand dont leur duo regorgent de bonne humeur, ils sont en total opposition avec les parents de la fiancé de Stiller, apportant de bonnes situations amusantes, ce sont d’ailleurs celles-ci qui fonctionnent à plein régime et qui font le plus rire, on regrette juste que le réalisateur Jay Roach n’est pas osé travailler d’une meilleure façon la mise en scène, ce qui aurait permis ainsi d’enchanter le tout, heureusement que les acteurs ont réussit à lui venir en aide, car on découvre ainsi le véritable talent comique d’acteurs comme Barbara Streisand, jusque la encore peu exploités, étant ici une combinaison de maman poule, femme passionnée et sexologue bien impliquée dans le souci de ces patients. Dustin Hoffman excellent et donnant une composition aussi juste que celle de De Niro, reprenant encore une fois les mimiques de son personnage, vieux retraité ancien agent de la CIA. Les affrontements entre les deux papa donnent lieux à de véritables savoureuses séquences les plus drôles comme la scène de partie de football où tout le monde se donne à fond, Ben Stiller bien qu’en retrait devant les monstres sacrés s’en sort assez bien (moins drôle quand dans le premier volet) mais tout aussi drôle.
Jay Roach n’a aucune autre prétention que celle d’amuser le plus grand nombre d’entre nous pour jouer sur les rapports famille/belle-famille, et le moins que l’on puisse dire c’est que sa recette marche du tonnerre, car le réalisateur dispose dans ses palettes un savoir faire comique redoutable et qui plus est quand il dispose d’une pléiade d’acteur talentueux sous les bras dont certains s’impliquent avec une conviction de tous les instants. Les «festivités» commencent dès le début du film en prenant tout le monde à contre-pied, souhaitant sans doute vouloir se différencier des autres comédies (étant encore plus intéressant étant donné qu’il s’agit d’une suite), le tout servit par un enchainement d’événements qui arrivent au couple. Bien que le concept d’affrontement déjà bien exploité dans le premier opus refait surface, laissant place à un certain conformisme, cela n’enlève en rien à l’efficacité du comique de situations, on aurait cependant aimé avoir un film moins long, surtout lorsque l’on n’a pas un rythme régulier, mais offrant de très bons gags comme «le père de la mariée», bien que certains sentent le rafistolage à plein nez et on regrette aussi l’utilisation (parfois à outrance) de gags portant beaucoup sur le sexe et tout ce qui s’y rapproche.
Mon beau-père, mes parents et moi reste donc dans la même lignée que le premier, évitant les pièges d’un copier/coller trop flagrant, gardant un humour pince sans rire toujours autant efficace, ce film se range dans le lot des rares comédies américaines que l’on peut regarder en boucle sans se lasser, le tout avec des acteurs ne voulant jamais trop en faire dans une interprétation qui pourrait lasser le spectateur de plus en plus difficile dans les comédies de plus, rare sont les suites meilleures que les premiers opus… Mon beau-père mes parents et moi étant donc une exception, Hoffman et Streisand permettent ainsi d’appuyer ce nouvel opus, évitant de sombrer dans la simple copie qui n’aurait pu que laisser prétendre à l’envie de la part des producteurs de surfer sur un succès du premier pour gagner encore plus, on regrette juste que la femme de Stiller et la belle mère de ce dernier ne fassent ici emploi de simple figurant. Vu le succès critique et commercial des deux opus, il sera donc certains qu’un troisième volet pointe le bout de son nez, espérons donc que les scénaristes arriveront à trouver encore de bons gags.