Les films d'animation en 3D deviennent monnaie courante dans le paysage cinématographique américain. Certains valent le détour - Cloudy with a Chance of Meatballs - alors que d'autres s'éteignent dignement dans la perplexité générale - Monsters vs. Aliens. Dragons, le nouveau long métrage de la compagnie DreamWorks Animation, mérite de se retrouver dans la première catégorie; pour son originalité, pour sa qualité visuelle remarquable et pour sa capacité à charmer immanquablement l'auditoire sans corrompre les valeurs de son récit.
Harold, un jeune viking chétif que tous croient trop faible pour affronter les dragons, parvient un jour, grâce à une machine de son invention, à capturer l'une des bêtes les plus meurtrières, une Furie nocturne. Bien qu'on lui ait enseigné que les dragons étaient des animaux cruels qui n'hésiteraient jamais à achever leurs victimes, Harold n'a pas la force de tuer sa nouvelle proie. Il réalise plutôt que cet animal est affectueux et habile et qu'il serait plus profitable d'être son allié que son adversaire. Harold tentera donc de convaincre sa tribu que les dragons sont des êtres pacifistes qui méritent d'être protégés et non chassés.
Impossible de ne pas tomber sous le charme de ce Krokmou - le dragon domestique du protagoniste -; ses yeux brillant et immenses, ses comportements de chat d'intérieur et son grondement affectueux ne sont que le prélude à un personnage réussi. Bien qu'il ressemble peut-être beaucoup trop à Stitch, ce petit extraterrestre-chien popularisé par les créateurs de Dragons il y a quelques années pour le studio Disney, la bête a l'incontestable capacité de séduire les petits comme les grands enfants. Le jeune Harold, qui, malgré sa maladresse et ses défaites successives, finit par recevoir l'admiration des siens, est un héros auquel les jeunes peuvent - et auraient avantage à - s'identifier. Il fait preuve de courage, de confiance en soi, de persévérance et de respect, valeurs substantielles qu'il est salutaire de rappeler à la jeunesse d'aujourd'hui (et à certains adultes). Même les personnages secondaires, que ce soit l'intrépide Astrid, le père héros de guerre, les différentes classes de dragons et même ces moutons inoffensifs qui bêlent candidement dans la prairie, ont une importance cruciale dans le récit et lui permettent de prendre forme, d'amuser et d'attendrir le public.
La qualité des images est spectaculaire. Au-delà de la figure animée, du simple dessin, on perçoit les expressions faciales, les mouvements fluides et les émotions qui enflamment les personnages. Le 3D est également très bien intégré à l'action, l'impression de rapidité dans un plan fixe ou l'illusion de circuler dans un village animé - encore plus présentes sur un écran IMAX - confère au film le titre « d'expérience cinématographique pour tous », l'achèvement du divertissement familial élémentaire.
Dragons, même s'il n'est pas aussi polyvalent et novateur qu'un Shrek ou un Wall-E, saura incontestablement séduire son auditoire. On oublie les barbies, les Pokémon, les robots ou même les Chipmunks, la nouvelle convoitise des enfants sera les dragons. Préparez-vous à faire face à des : « Maman! Je veux une furie nocturne. » C'est, du moins, ce que moi je veux pour mon anniversaire...
Les films d'animation en 3D deviennent monnaie courante dans le paysage cinématographique américain. Certains valent le détour alors que d'autres s'éteingnent dignement dans la pexplexité générale. Dragons mérite de se retrouver dans la première catégorie; pour son originalité, pour sa qualité visuelle remarquable et pour sa capacité à charmer immencablement l'auditoire sans corrompre les valeurs de son récit.