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Le bonheur d'avoir ses règles...
Good movie.
Mignonnerie.
Voilà le genre de film qui vous cueille dès les premières images et vous fait ressortir de la salle non seulement joliment ému, mais surtout le sourire aux lèvres. On pourrait également classer « Dieu es-tu là? C’est moi Margaret! » dans la catégorie un peu (trop) fourre-tout du feel-good movie, mais c’est bien plus que cette appellation au final réductrice. Adapté d’un ouvrage culte auprès des américains écrit par Judy Blume dans les années 70, période où se déroule d’ailleurs le film, c’est une chronique adolescente qui réussit quasiment tout ce qu’elle touche. De la reconstitution aux petits oignons de cette époque à l’interprétation irréprochable en passant par les thématiques investies, qui couvrent la religion mais aussi l’apprentissage de la sexualité durant ces années ou encore les premiers émois amoureux, c’est un presque sans faute sur toute la ligne.
On pourra juste faire un petit reproche : le long-métrage aurait peut-être pu être écourté d’un petit quart d’heure pour rendre le tout plus dynamique. Ce bémol demeure vraiment léger peu comparé au plaisir que l’on prend à se régaler des aventures de la jeune Margaret. La jeune Abby Ryder Forston y est une révélation et un sacré atout pour le film. Dans le rôle-titre, son naturel et sa justesse d’interprétation en font une évidence. Elle se glisse dans la peau de la jeune Margaret avec une aisance peu commune et s’ajoute à la longue liste de ces enfants acteurs incroyables. La trop rare Rachel McAdams irradie quant à elle « Où es-tu Dieu? C’est moi Margaret! » de sa présence solaire et forme un joli duo avec sa fille de cinéma. Et quel plaisir de retrouver la tout aussi rare Kathy Bates en grand-mère juive au caractère bien trempé! On aura plus de réserve face au mari joué par le réalisateur Benny Safdie, bien trop effacé et qui manque de complicité avec ses partenaires. Le casting et sa justesse sont pour beaucoup dans le plaisir que l’on prend à suivre les aventures de Margaret le temps d’une année scolaire bien mouvementée. Quant à la reconstitution discrète mais impeccable, elle nous plonge avec nostalgie dans ces belles années sans avoir besoin d’en faire trop visuellement. Un charme suranné délicieux s’en dégage sans avoir recours à trop d’effets (spéciaux ou non).
Mais sous ses airs de petite chronique adolescente inoffensive, « Où es-tu Dieu? C’est moi Margaret! » traite de sujets sérieux avec beaucoup de tact, de pudeur et d’objectivité et nous fait réfléchir. Les jalousies adolescentes, l’éducation, mais surtout – comme le suggère le titre – la religion. Sans marteler un quelconque message de manière prosélyte, le film montre bien les ravages que peuvent faire la religion sur une famille. Il n’empêche, malgré ses thèmes parfois lourds, ce joli film tout mignon nous fait souvent sourire et parfois même agréablement rire et ce de manière naturelle encore, sans jamais forcer le trait, par le biais de situations malicieusement croquées qui nous rappellent parfois celles de notre jeunesse. Le trait et la manière dont son dépeints les personnages (tous justes, jusqu’au moindre second rôle) est admirable. L’émotion n’étant pas en reste au travers de quelques séquences touchantes, on peut dire que c’est une jolie réussite qui nous donne aussi bien le sourire aux lèvres que le cœur touché. Un film positif, qui fait du bien, et comme on devrait en voir plus souvent.
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