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âme
très bon film!
Vice-Versa bis.
On découvre enfin le nouveau film d’animation des studios Pixar après plusieurs reports de sortie. Et cela reste dans la lignée de l’œuvre foisonnante, riche et incroyable de la firme à la lampe depuis maintenant plus de vingt ans : une réussite. Bien sûr, plus on avance dans le temps, moins on est surpris par les petits bijoux estampillés Pixar. Ils ont tellement placé la barre haute depuis deux décennies avec des films comme « Ratatouille » ou « Le monde de Nemo », que ce soit sur le plan narratif ou visuel, qu’il devient vraiment et logiquement difficile pour eux d’innover et d’émerveiller encore plus à chaque fois. Et pourtant, sans être l’un des meilleurs opus ni l’un des plus mémorables, « Soul » nous ravit de nouveau durant plus d’une heure et demie. Le point faible de celui-ci vient sans conteste de sa parenté forte avec l’un de leurs films précédents, en l’occurrence « Vice-Versa », qui parvenait avec brio à mettre en images et à matérialiser nos émotions au sein d’un univers original et enchanteur. Ici le principe est un peu le même mais avec l’âme et nos personnalités. C’est peut-être cette légère redite, sans pour autant être une suite, qui le rend moins étonnant et transcendant. On commence en effet à être habitué par la maestria technique et la richesse thématique des films Pixar, tout comme par le don qu’ont les scénaristes et animateurs pour vulgariser pour tous des notions abstraites. Ici, on reconsidère la vie, la mort et ce que nous sommes au plus profond à travers une vision amusante de la création de l’âme (par le biais d’un univers très aseptisé mais jubilatoire et pédagogique) et de comment elle influera sur la vie d’un musicien (dans les parties terrestres plus consensuelles).
Ce personnage principal du jazzman Joe Gardner est attachant et le duo qu’il forme avec l’âme « Numéro 22 » fonctionne très bien. L’humour est omniprésent et on sourit souvent, sans pour autant rire aux éclats à chaque minute, ce qui a d’ailleurs rarement été le dessein de l’écurie Pixar qui laisse la gaudriole pure à ses concurrents comme Dreamworks ou Illumination. Le film regorge de trouvailles pour concrétiser la naissance d’une âme et les personnalités de chaque être humain (on adore par exemple les Michel tout comme la manière dont sont réparties les traits de caractère pour chacune des âmes naissantes). Le meilleur restant l’inversion des corps entre le personnage principal et un chat, pas révolutionnaire mais forcément drôle. « Soul » parvient encore une fois aussi à nous émouvoir avec une simplicité et un naturel désarmant comme en témoignent la séquence où Joe réalise que la vie est faite de plein de petits riens qui font tout. Une séquence sublime et poignante, comme celle des adieux entre nos deux âmes nouvellement amies. Quant au visuel, il n’y a comme toujours rien à redire même si innover sur ce versant devient compliqué. On retient tout de même le souci du détail et quelques fulgurances par exemple la scène du concert de jazz, esthétiquement renversante. Et si le monde des âmes souffre d’un rendu qui nous apparaît trop sobre ou froid de prime abord, on s’y habitue vite en se rendant compte que ce choix assumé colle parfaitement au propos. « Soul » est donc une belle histoire avec de belles valeurs et un côté philosophique qui fait du bien et accessible à tous. En plus d’être un ravissement constant pour les yeux. Il manque juste de cette dose de surprises et de singularité.
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