L'actrice britannique Lily Collins est la vedette principale du long métrage The Mortal Instruments: City of Bones, premier volet de l'adaptation cinématographique de la série de livres de Cassandra Clare. Nous l'avons rencontrée la semaine dernière à Toronto.
Dans le film, elle incarne Clarissa Fray, une adolescente de 15 ans qui est un jour témoin d'une attaque impliquant deux créatures surnaturelles. Apprenant l'existence d'un monde parallèle où combattent vampires, loups-garous et démons, elle réalise bientôt qu'elle en fait partie lorsque sa mère est enlevée et qu'elle met tout en oeuvre pour la retrouver.
Tirez-vous beaucoup d'informations des livres pour définir le personnage? « J'étais déjà une très grande fan lorsque j'ai décroché le rôle, donc je crois que je connaissais déjà Clary. Pour moi, les livres sont comme une bible; ce serait idiot de ne pas s'en servir. Je me suis concentrée sur le premier livre seulement, parce que dans la vie on ne connaît pas le futur et je voulais être sincère avec Clary et ne pas savoir ce qui va arriver. »
« L'écriture de Cassandra est très spéciale, elle ajoute un ton comique à ses livres que nous avons essayé de transposer au film. Je crois que c'est ce qui différencie ce film des autres franchises, c'est l'aspect comique. On ne permet pas aux spectateurs de rire de nous, parce qu'on rit avec eux. Quand le public pourrait être confus, Clary pose elle aussi la question. »
Qu'est-ce qui vous plaisait chez elle? « Je suis très près de ma mère, et le fait qu'elle se lance à la recherche de sa mère m'intéressait beaucoup, parce que je crois que je ferais la même chose. J'aime aussi qu'elle ne joue jamais à la victime. Les hommes dans l'histoire ne la définissent pas. Elle est une représentation de l'idée de « girl power », mais elle n'est pas un superhéros qui sait tout; elle pleure, elle est vulnérable, elle est fâchée, elle est normale. Tous les adolescents, garçons ou filles, peuvent s'identifier à cette période de crise identitaire. »
Même si l'histoire met en scène une lutte millénaire, c'est l'histoire intime entre les personnages qui est la plus importante. « C'est ce qu'Harald, le réalisateur, voulait. Il voulait oublier les vampires, les loups-garous, les effets spéciaux et se concentrer sur l'histoire. Les personnages, l'émotion, j'ai le sentiment qu'ils sont attachants, faciles d'approche, même sans les créatures fantastiques. C'est le mariage entre ces éléments qui rend ce film unique. »
Clary est au centre d'un triangle amoureux... « En fait, c'est un carré amoureux, pas un triangle amoureux. Les deux garçons ont des bons et des moins bons côtés! Jace n'est pas bon pour Clary, parce qu'il est dangereux, mais il est tellement attirant parce qu'il est mystérieux... Simon est son meilleur ami, elle peut compter sur lui, et il est attirant parce qu'il est ce gars normal un peu maladroit. C'est très difficile de choisir entre les deux! »
Harald Zwart, le réalisateur, confirme qu'il a voulu faire ressortir les personnages dans cet univers fantastique. « La chose la plus importante, celle qui m'a attiré vers le livre, ce sont les personnages principaux. Clary ressemble à une fille complètement normale, mais étape par étape, on entre avec elle dans ce monde surnaturel, on se sent comme elle. Elle nous représente, nous les sceptiques. On refuse de croire qu'il y a autre chose que ce qu'on peut voir. » Mais on va voir des films pour rêver... « Oui, on veut rêver! Il y a l'espoir en nous que ces choses sont un peu vraies. »
« La raison pour laquelle j'ai voulu faire le film, à cause de ces histoires intimes. La frustration de ne pas pouvoir communiquer avec sa mère, la perte de sa mère, découvrir toutes ces choses qu'elle vous cache... L'histoire d'amour, je trouve, est une très belle histoire. »
Que représentait le défi de l'adaptation du livre vers l'écran? « Il fallait compresser cet immense monde complexe dans lequel le livre se déroule en un film de deux heures, et que ce soit tout de même crédible. » Comment faire? « Je deviens un fan du livre, je trouve ce qui me fascine de ce monde et je bâtis petit à petit le monde, en discutant avec l'auteure. »
Comment intégrez-vous les effets spéciaux lors du tournage? « On ne sait jamais vraiment, on devine un peu. On imagine, on le décrit le mieux possible aux acteurs afin qu'ils imaginent eux aussi. Ils font un travail incroyable! Cette scène où les démons sont figés par Clary a été tournée avec des balles de tennis grises, en fait. Les acteurs nous transmettent que la scène est très effrayante, mais en réalité ils marchaient à travers des balles de tennis. »
The Mortal Instruments: City of Bones prend l'affiche ce mercredi à travers le Québec. Le tournage du deuxième volet de la franchise débutera le mois prochain à Toronto.