Bilan
Gaëlle Campos. C'est elle que nous cherchions. « La fille aux bottes ». Cela pourrait être intéressant d'avoir des détails sur elle : qu'est-ce qu'elle fait dans la vie? d'où vient-elle? A-t-elle garé les bottes? Est-ce que quelqu'un est ami Facebook avec Gaëlle Campos?
Lors de la dernière journée du FNC, hier, on avait l'occasion de voir le très attendu Ruban blanc, de Michael Haneke. Un film sublime, rigide mais fascinant où le drame se cache derrière chaque porte, dans chaque maison. Les personnages se dégustent lentement, l'histoire est passionnante, et le talent et la minutie d'Haneke font de ce film un incontournable. Une oeuvre forte et bouleversante.
Sur un ton plus léger, mais non moins efficace, Les derniers jours du monde, des frères Larrieu, s'avère être la fascinante chronique d'un homme errant alors que le monde s'écroule, sur un ton de comédie. « C'est fou comme on baise quand ça va mal. » Alors qu'on s'attendait à trouver du cinéma, du septième art, on a trouvé mieux encore : sublime Clothilde Hesme, plus jolie en brune, tout de même, dans un petit rôle. Un film souvent génial, à l'exception d'une finale bien trop longue (d'au moins 20 minutes). Le film aurait dû se terminer lors, possiblement, du plus beau plan de caméra de l'année au cinéma : un zoom in sur les yeux d'Hesme et de Mathieu Amalric (acteur exceptionnel) au lit, qui, littéralement, « éteignait le monde ». À ce moment-là, le film était complet.
Finalement, on a pu voir une oeuvre mineure, particulièrement référentielle, de Pedro Almodovar, qui souffre aussi de problèmes de rythme, et même d'intérêt général, Étreintes brisées. Rien pour marquer les mémoires, excepté la pétillante Pénelope Cruz. Le ton farceur employé par le réalisateur et scénariste manque un peu de punch, malgré deux délicieuses scènes d'ironie, et le développement un peu prévisible ne permettra pas au film de s'élever au-dessus de la mêlée. Ni, sans doute, de marquer la carrière du grand réalisateur espagnol.
À l'an prochain, du 13 au 24 octobre 2010, pour la 39e édition du FNC.
Jour 12
On est très près du but... La mademoiselle de la bande-annonce s'appelle Gaëlle. C'est un peu niaiseux parce qu'à la chercher partout cette semaine, on a oublié de regarder là où c'était l'évidence : son nom est au générique de la bande-annonce. Il y a sans doute une leçon à tirer de ça... ne me demandez pas laquelle.
Peut-être que Gaëlle sera à la projection du très attendu Ruban blanc, d'Haneke, présenté ce matin à 11h alors qu'on ne l'attendait plus. Le vainqueur de la Palme d'or avait à l'origine été déprogrammé, mais la collaboration de Métropole Films aura finalement permis aux festivaliers de voir le film. Sans foute le moment le plus attendu, dans mon cas, de ce festival.
Suivra, toujours à eXcentris, le film Holland, de Thijs Gloger, présenté à 13h30. Un film qu'on dit « saisissant », et qui s'inspire de Francis Bacon et de Michel Houellebecq.
En soirée, pourra voir In the Attic, de Jiri Barta, un film d'animation qu'on promet tout spécialement éclaté, et Should I Really Do It?, du turc Ismail Necmi, un docu-fiction sur une Allemande qui vit à Istanbul qui a justement remporté le Prix de l'innovation du FNC 2009.
Ce sera aussi l'occasion de revoir, cet après-midi, le film de clôture du festival, Les derniers jours du monde, des frères Larrieu, présenté à 16h30 à l'Impérial, juste avant Étreintes brisées, d'Almodovar, qui débute à 19h15.
C'est justement lors de la soirée de clôture, qui avait lieu hier soir, que le FNC a remis ses prix. La Louve d'Or est allée à Canine, de Yorgos Lanthimos alors qu'une mention spéciale a été décernée à The Red Race.
Magaly Solier a quant à elle reçu le prix d'interprétation pour Fausta : La tete asustada. Ce dernier remporte également le prix de l'AQCC.
Le Grand prix Focus est allé à Nuages sur la ville, de Simon Galiero. Mention spéciale à Crackie, de Sherry White.
En rafale :
Loup argenté du court-métrage : Jalkeitaa Tass, de Maarit Suomi-Väänäen.
Grand Prix Focus du court-métrage : Danse macabre, de Pedro Pires. Mention spéciale : La vie commence, d'Émile Proulx-Cloutier. Deux mentions tout à fait méritées.
Prix du public Temps 0 : Amer, d'Hélène Cattet et Bruno Forzani.
Jour 11
Même s'il est vrai que j'ai relativement négligé la « quête de la fille aux bottes » ces derniers jours, voici quand même le courriel que m'a envoyé une amie, relationniste de presse au Festival, concernant ma recherche :
« Karl,
Bon, la saga de la fille aux bottes... Je me sens comme dans Astérix et la maison de fous.
Je vais voir un programmateur : il sait pas.
Je demande à un autre programmateur : sait pas non plus, va voir Dan.
Je vais voir Dan : sait pas, me réfère au gars des nouveaux médias.
Gars de nouveaux médias : sait pas, va voir la fille des com.
Fille des com : est dans une salle de cinéma.
En fait, c'est une fille engagée par l'agence qui a fait la bande-annonce, donc on est à la recherche du gars de la bande-annonce...
Je suis sur une piste, mais comme c'est le week-end je doute de réussir à avoir une réponse… si oui je te l'enverrai. Entk j'aurai vraiment essayé! »
On a au moins un espoir de trouver avant dimanche!
En attendant, plusieurs films sont au programme aujourd'hui : Barbe Bleue, de Catherine Breillat, à 13h; La véritable histoire du Chat Botté, un film d'animation pour enfants (cela ne va pas de soi au FNC...),. aussi à 13h; La merditude des choses, de Felix van Groeningen, à 15h; Kinatay, de Brillante Mendoza à 17h à eXcentris et finalement la soirée de clôture, avec Les derniers jours du monde, de Jean-Marie et Arnaud Larrieu, présenté à 19h30 à l'Impérial.
Jour 10
Dernière chance de voir le documentaire The Red Race, sur l'entraînement de jeunes gymnastes chinoises. À 16h à la Cinémathèque.
Également au programme : Eccentricites of a Blond Hair Girl, d'Oliveira, présenté à 18h à l'Impérial, suivi de Barbe Bleue, de la réalisatrice française Catherine Breillat, qui revisite avec ce film le célèbre conte de Charles Perrault. Présenté tout juste après à 19h30. Suivra également Kinatay, de Brillante Mendoza, qui a été présenté à Cannes en mai dernier et qui y a même remporté le prix du meilleur réalisateur. Pour ma part, je serai à la projection de samedi, 17h.
À la même heure, on pourra voir le film Viva el Cubec libre, du duo François Gourd et Mélanie Ladouceur, projeté au Cinéma du Parc. Le film s'intéresse au voyage à Cuba de François Cronen Gourd, où il cherche à tisser des liens avec la population locale. On devine une bonne dose d'auto-dérision.
N'oubliez pas, le festival se termine dimanche.
Jour 9
J'espère que vous avez apprécié votre journée au FNC, parce que moi, je ne l'ai pas vue passer. Peut-être avez-vous vu Demain dès l'aube, ou The Piano, de Jane Campion, présenté dans le cadre de la rétrospective organisée à la Cinémathèque. Ou alors Trash Humpers, d'Harmony Korine, présenté tard ce soir. Je vous le souhaite parce que moi, je n'ai rien vu passer.
Jour 8
On entre officiellement dans le dernier droit du FNC 2009 alors qu'il ne reste que quelques jours afin de profiter des projections organisées par Claude Chamberlan et son équipe.
Dernière occasion de voir No One Knows About Persian Cats, cet après-midi à 13h au Parc. On pourra voir tout de suite après le nouveau film du vétéran Manoel de Oliveira, 100 ans, qui réalise le film Eccentricities of a Blond Hair Girl, où un homme voit sa vie chamboulée lorsqu'il tombe amoureux d'une magnifique blonde. à 15h30, aussi au Parc.
En soirée, il faut choisir entre Élégant, de Yan Giroux, un documentaire tourné aux Îles-de-la-Madeleine et qui s'intéresse au passage là-bas du groupe Chocolat, mené par Jimmy Hunt. Malheureusement, le film semble ne semble saisir son sujet, et préfère montrer, un peu rêveusement, quelques images de vent. À 21h30, au Parc.
À 21h, Denis Dercourt et Vincent Perez seront de passage au Cinéma Impérial afin de présenter le film Demain, dès l'aube, leur fascinant drame dans lequel Perez incarne un pianiste renommé qui retrouve son jeune frère passionné de batailles historiques. Lorsqu'il accepte de le joindre dans ses reconstitutions de batailles, il ignore à quel point ont prend les choses au sérieux chez les Hussards. Pas qu'un vulgaire thriller, Demain, dès l'aube se consacre avec minutie à cette relation entre frères. Le tout est fait avec délicatesse et virilité subtile, tandis que Perez s'offre un rôle intense mais entièrement dédié. Aussi présenté jeudi à 13h.
À demain.
Jour 7
Journée assez peu fructueuse hier soir avec le visionnement de Still Walking, un film japonais qui passe du sublime au quétaine aussi vite que le projectionniste de l'Impérial change ses bobines en ces temps de fête. Lorsqu'il mise sur un humour fin, humaniste et délicat, le film fonctionne merveilleusement, mais lorsqu'il tombe dans un symbolisme élémentaire, on a assez hâte qu'il se termine. D'autant que la madame assise à côté de moi qui s'était emmené un lunch aurait vraiment besoin d'apprendre à vivre. Voilà, c'est dit.
Suivait Les beaux gosses, de Riad Sattouf, un film mignon, sans plus. Le portrait de la jeunesse est assez inventif, mais il n'y a rien de transcendant dans cette petite chronique à la recherche d'un rythme. Pas raté, non non, juste suffisant.
Le tout s'est terminé avec la projection de Precious, de Lee Daniels, qui s'avère être, comme on dit en anglais, « an inspirationnal movie », qui a pour objectif de donner un peu d'espoir aux laissés-pour-compte. Que c'est lourd. Encore une fois, tout est trop simple : la méchante mère (parce qu'elle se masturbe le matin pendant que sa fille a faim), la gentille professeure qui va héberger Precious... Les bons et les méchants sont opposés bien trop aisément pour que cette histoire soit touchante plutôt que pénible. « Vas-y t'es capable! » a ses limites, quand même. Le film est présenté cet après-midi à 15h au Cinéma du Parc.
On pourra aussi voir, à 19h à eXcentris, le film Un ange à la mer, de Frédéric Dumont.
À la même heure à l'Impérial, on offre le duo La merditude des choses, du belge Felix Van Groeningen, qui propose une plongée dans la Belgique trash des années 80 à travers le regard d'un enfant de 13 ans. Suivra immédiatement No One Knows About Persion Cats, de Bahman Ghobadi, présenté pour une deuxième fois et qui le sera encore mercredi à 13h au Parc.
Jour 6
Sixième journée du FNC en ce lundi de l'Action de Grâces. Pour ce qui est de la « fille aux bottes », je vous avoue que je ne l'ai pas cherchée. Elle est dans la bande-annonce du FNC, je sais, mais elle est très difficile à reconnaître. D'autant que, sans parler de complot international, comment savoir si la fille de la bande-annonce est la fille de la photo? On a jusqu'à dimanche pour faire la lumière sur cette situation.
En attendant, il y a du cinéma à l'affiche à eXcentris, dont le nouveau Sophie Deraspe qui est présenté à 17h15. Excellent film, je l'ai déjà dit. Suivra immédiatement à 19h15 Fausta : la teta asustada, du Pérou, dont on dit aussi beaucoup de bien et qui, côté animalier, a déjà remporté un Ours d'Or à Berlin.
De mon côté, je serai à la projection de Les beaux gosses, de Riad Sattouf, qui a lieu à 19h à l'Impérial. Un film sur l'adolescence et la puberté par un dessinateur de bandes-dessinées qui se passion pour l'adolescence. Tout de suite après, à 21h15, on présente le film Precious, de Lee Daniels, qui a reçu le prix du jury et le prix du public à Sundance. L'histoire d'une jeune fille obèse et illettrée de Harlem enceinte de son deuxième enfant qui s'inscrit dans une école alternative afin de changer sa vie.
Notons aussi Le roi de l'évasion, comédie d'Alain Guiraudie présentée à 13h, et Still Walking, du japonais Hirokazu Kore-Eda, présenté à 16h30 à l'Impérial et dont on nous dit dans le guide qu'il rappelle Ozu.
À demain.
Jour 5
Après la messe en ce dimanche matin, les plus téméraires pourront aller voir Antichrist, le très négligeable nouveau film de Lars von Trier, à 13h au Cinéma du Parc. Ce n'est pas parce que le film est raté qu'il n'est pas une intéressante proposition de cinéma. Puisque c'est assez rare, dans la vraie vie, du vrai cinéma, et qu'un festival, c'est fait pour vivre des expériences...
On pourra ensuite changer complètement de ton avec Les beaux gosses, un film français qui s'aventure dans les «« affres et les grâces de la puberté ». Le réalisateur Riad Sattouf, est un dessinateur de bandes-dessinées très connu en France, et le film a été présenté à Cannes en mai dernier. Intéressant. À 15h au Parallèle.
Tout de suite après, le dessin animé japonais Musashi - The Dream of the Samurai, est présenté à 17h15 au Cinéma du Parc. Du réalisateur de Ghost in the Shell. Le titre dit tout, je pense.
À la même heure, il faudra choisir entre Holland, le portrait d'une jeune femme hollandaise inspirée, prétend-on, de Francis Bacon et Michel Houellebecq, et The Red Chapel, du Danemark, un documentaire où une troupe de théâtre se rend en Corée du Nord afin d'en observer les coutumes.
En soirée, on a la chance de rattraper Nuages sur la ville, de Simon Galiero, dont je vous ai déjà parlé brièvement. 19h15 au Parc.
On pourrait aussi faire un détour vers l'Impérial pour voir, à 19h, le nouveau film d'Alain Guiraudie, Le roi de l'évasion. Avec Hafsia Herzi, qui était de La graine et le mulet. Une comédie inhabituelle qui frise l'absurde, donne allègrement dans le sexe, gai et pas gai, et s'avère aussi convaincant dans la deuxième partie qu'il peut être confus dans la première.
Jour 4
Vu le Trotsky hier soir. Un film qui a coûté 6,4 millions $, ce qui est beaucoup d'argent pour un premier film*, Peut-être trop, même, par rapport aux miettes dont doivent se contenter de nombreux créateurs non-dépourvus de talent.
Quoi qu'il en soit, le jeune Jacob Tierney ne rate pas sa chance de faire bonne impression, et son film, très efficace niveau humour, s'avère être très réussi. Un humour souvent intelligent, qui passe énormément par le talent comique de Jay Baruchel, imposant dans le rôle principal d'un jeune garçon de Montréal qui se prend pour la réincarnation de Léon Trotsky. Si, en première partie, l'humour fait mouche régulièrement et le récit s'avère assez bien mené, la deuxième partie du film perd un peu d'envergure et d'efficacité. On en vient même à espérer que le film dure une vingtaine de minutes de moins. Mais à ce moment-là, le charme a déjà opéré. Le film prendra l'affiche en 2010 et ses créateurs souhaitent le voir percer le marché américain. Ce serait une fort belle vitrine pour Montréal, au demeurant. Une autre projection est prévue ce samedi après-midi à 13h.
Au programme de la journée, on retrouve le deuxième long métrage de Sophie Deraspe, Les signes vitaux, inscrit dans la compétition officielle. Un autre des meilleurs films québécois de l'année si ce n'était de cette finale un peu précipitée. Disons incongrue. Mais Deraspe atteint des sommets d'émotivité impressionnants par la modestie des moyens et l'économie des dialogues. Un film extrêmement intéressant. À 20h45 à eXcentris.
Antichrist, certainement l'un des films les plus attendus du festival, est présenté à 21h15 à l'Impérial. L'oeuvre hautement prétentieuse de Lars von Trier est loin de convaincre à cause la simplicité de sa réflexion (lien de causalité peu ambitieux) et les limites de son traitement visuel, caricaturé à même le corpus de Von Trier, qui semble y mettre bien peu de passion. Cela se ressent.
Sinon, en ce quatrième jour de festivités, le film iranien No One Knows About Persian Cats, de Bahman Ghobadi, est certainement le risque le plus calculé de la journée. Le cinéaste tente de percer le milieu de la musique underground en Iran, alors que tout doit être fait dans la clandestinité. À 14h45 au Cinéma du Parc.
*Kevin Laforest, de l'hebdomadaire Voir, me fait remarquer avec justesse que Jacob Tierney n'en est pas à un premier film, lui qui a réalisé Twist, en 2003.
Jour 3
Déjà une troisième journée pour le FNC 2009. Pour ce qui est de la « quête pour la fille aux bottes » (quête épique, s'il en est une), Mario Létourneau, cabotin de la firme Vizéum, s'est déclaré être la fameuse recherchée. On notera que Mario avait beaucoup aimé la scène où Harvey Dent déclare être Batman dans The Dark Knight. On va donc chercher dans son entourage qui il pourrait bien vouloir protéger. Un scandale sexuel est ici, sinon prévisible, au moins à espérer.
Avant d'en revenir au cinéma, il faut noter l'excellent compte rendu de la soirée d'ouverture rédigé par Marcel Jean pour 24imag (à lire ici). Beaucoup plus rigoureux qu'ici, mais certainement pas moins drôle, d'autant que l'auteur n'a pas manqué de noter l'hilarité causée par le discours de Catherine Sévigny, qui représentait avec une passion rare la Ville de Montréal lors de cette soirée. Il s'est même permis, comme nous, un petit clin d'oeil au Canadien, c'est vous dire...
Côté cinéma, donc. The Red Race est présenté à nouveau cet après-midi à 17h45 à eXcentris. On pourra ensuite voir, au même endroit, les films Koma, de Lugwig Wüst, dans lequel le personnage principal est un chauffeur de taxi viennois qui entretient une relation sado-masochiste avec une femme. Ah, le FNC! Suivra aussi Skidlove, du canadien Ryan Arnold. Ces trois films sont présentés en compétition officielle.
En même temps, Rafaël Ouellet présentera pour la première fois au public son troisième long métrage, New Denmark, à 19h30 au Cinéma du Parc. Encore une fois, la jeunesse, belle et solitaire, occupe la plus grande partie du film de Ouellet, qui la filme avec la même passion que lors de Le cèdre penché ou Derrière moi. Avec la même économie des dialogues, le film s'avère touchant et souvent fascinant. Si on retrouve dans le film quelques scènes émotivement saturées, force est d'admettre que le film est moins juste, disons évocateur, que les précédentes oeuvres du cinéaste, qui demeure, à notre humble avis, un réalisateur à surveiller. Un qui s'accomode merveilleusement de l'économie de moyens en respectant tout simplement le médium cinéma. Ce n'est pas sorcier.
À 21h15, Jacob Tierney présentera son premier long métrage, une comédie mettant en vedette Jay Baruchel, The Trotsky. Distribué par Alliance Vivafilm, le film prendra l'affiche en 2010. On vous en reparle demain.
Cette projection se déroule alors qu'un peu plus loin au bas de l'avenue du Parc, on présentera (sans doute à guichet fermé), le nouveau film de George A. Romero (qui sera présent), Survival of the Dead. Un slasher dans la plus pure tradition, la même opposition simpliste et caricaturée entre deux groupes d'êtres humains, et un revirement de situation absurdes et inacceptable en font un film mineur et certainement négligeable. En tout cas burlesque, ce qui laisse à croire que les barbares cinéphiles sanguinaires et sadiques réunis à l'Impérial dès 21h15 y trouveront leur compte. On ne saurait recommander le déplacement à quiconque douterait de sa passion pour ce type de film.
Jour 2
C'est dans une ambiance festive et avec beaucoup de retard qu'a eu lieu hier soir la projection du documentaire Les dames en bleu, de Claude Demers, lors de la soirée d'ouverture. Réglons tout de suite ce dossier : quel film exceptionnel. À la fois un portrait et un hommage, le film est aussi drôle que touchant, d'une redoutable efficacité, d'un charme suranné sans pareil. Regardons les choses en face : il s'agit possiblement du meilleur film québécois de l'année.
Le film sera présenté à nouveau ce soir à 19h15 à eXcentris.
Il sera suivi immédiatement d'un autre documentaire, The Red Race, qui s'intéresse à l'entraînement de jeunes gymnastes chinoises soumises à un programme rigoureux, pour ne pas dire tyrannique. Un film qui s'annonce fascinant.
On aura également droit au premier long métrage de Simon Galiero, Nuages sur la ville, présenté en ouverture de la section Focus Québec/Canada à 19h30. Un film sur la quête d'un sens qui en cherche un lui-même, entre le cynisme social et le cynisme pur. Les comédiens, très mauvais ou très mal dirigés, comme vous voudrez, rendent l'accès au film plus difficile qu'il ne l'était déjà. La curiosité pourrait ne pas être suffisante.
Sinon, des films sont au programme dès 13h dont Rien à perdre, de Jean-Henri Meunier, qui s'intéresse à des itinérants français qui luttent pour leur droit au logement (13h30 à eXcentris).
Un peu plus tard, à 17h15, on pourra voir le mystérieux Fausta : la teta asustada, du Pérou, qui a remporté l'Ours d'Or à Berlin et qui est en compétition pour la Louve d'Or. Le film suit le destin d'une jeune péruvienne hantée par une peur ancestrale, selon le guide.
Si vous voyez les bottes avec la fille dedans, contactez-moi. Voici ce que j'ai pu récolter hier soir, au party d'ouverture du FNC.
Jour 1
C'est ce soir que s'amorce l'édition 2009 du FNC avec la présentation du documentaire Les dames en bleu, de Claude Demers. On croit deviner ici un excès de narcissisme de la part de Claude Chamberlan avec ce choix très intéressant, car dans le synopsis du film, on dit ceci de Louvain : « Dans les années soixante, les jeunes femmes s'évanouissaient sur son passage. Évoquer son nom, c'était provoquer des crises d'hystérie. ». Une phrase qui, de toute évidence, aurait très bien pu s'appliquer à Chamberlan, le Loup de la Louve, dans sa prime jeunesse.
Je commenterai le film demain parce que, bon, je ne l'ai pas encore vu. Ne me regardez pas comme ça, j'ai pas eu le temps. En plus, le FNC commence vraiment demain avec des projections à eXcentris, au Cinéma du Parc, à l'Impérial et à la Cinémathèque québécoise. Je vous ferais bien des suggestions mais bon, j'ai pas eu le temps non plus alors je n'ai aucune idée de ce qui est présenté demain. C'est pas parce que le FNC commence que la vraie vie arrête, n'est-ce pas? Je regarderai ça à mon retour de la première de ce soir, entre 23 h et 4 h du matin (dépendant de la forme de Michel), mais certainement après le match du Canadien, promis. Price est-il le sauveur de cette équipe?
Ça commence officiellement à 13h demain. Les dames en bleu est d'ailleurs présenté à 19h15, demain jeudi, à eXcentris, pour ceux qui voudraient organiser un autobus.
Je vous promets une chose, cependant : je me mets dès ce soir à la recherche de « la fille qui porte les bottes » sur la très jolie affiche du FNC, d'après une photo de Dorothy-Shoes (joli nom pour une Française), et je vous ferai toute la semaine (jusqu'au 19) des commentaires (à la pertinence douteuse, je lis sur vos lèvres) sur les films présentés. Pas tous, c'est sûr, mais je vais faire mon possible, travailler fort des les coins et être le premier sur la rondelle. Aucun relâchement ne sera toléré. Ou bien je confonds...