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beaucoup de bruit pour rien
9 est de ses films qui n'ont que des noms pour attirer l'attention et finalement peu d'attributs pour réellement faire sa marque.
On ne peut se le cacher, la bande-annonce était prometteuse, mais en y repensant, on se demande bien pourquoi. Était-ce la musique parfaitement dans le ton plutôt morose pour accompagner les images apocalyptiquement somptueuses faisant preuve d'un graphisme soignée et de personnages magnifiquement dessinés? Ou bien étaient-ce les noms: Tim Burton, Timur Bekmambetov (le réalisateur de Wanted), John C. Reilly, Elijah Wood, Jennifer Connelly, Chrstopher Plummer, Martin Landau, Crispin Glover qui accompagnaient le tout?
Il y a fort à se questionner lors du visionnement de ce film.
En fait, juste du côté du casting, il y a fort à penser que d'intégrer autant de gros noms au générique n'était qu'un coup de marketing fortement exigé par soit les producteurs ou les maisons de productions pour s'assurer le plus de spectateurs possibles. Puisqu'au final, ces performances vocales sont d'une infime pertinence. Les voix accompagnent très peu les personnages et sont là pour livrer des dialogues d'une pauvreté soutenue et d'une facilité ambiguë. D'ailleurs, si on se penche sur le court-métrage originale du réalisateur Shane Acker, celui-ci s'avère être un 10 minutes de la même recette, mais muet. En gros, ils ont fait d'un court-métrage muet un long-métrage parlant. Une erreur? Il y a fort à croire que oui.
Autant commencer par les bons points. Les graphiques, le visuel, de même que le bruitage. L'univers ne manque pas d'idées et l'animation est fortement réussie alors que les détails fusent de partout, encore plus sur grand écran, (quoique l'insertion exagérée du chiffre 9 partout où ils le pouvaient finit par fortement agacer). En ce sens, en utilisant des petites créatures dans un terrain de jeu aussi grand que le monde des humains agrandit avec profondeur les possibilités et les ingéniosités lors des scènes d'actions.
Malheureusement, celles-ci se perdent dans cette histoire confuse partant d'un scénario peut-être bien intentionné, mais peu inspiré. Il utilise d'ailleurs une prémisse sur-utilisé dans les temps qui courent: un monde post-apocalyptique, résultat des erreurs des humains, où des êtres peu communs ou largement inhabituelles doivent tout faire pour mettre de l'ordre dans le chaos.
Nouveau petit hic? Ces "êtres" en tant que tel, malgré leur charme visuel indéniable, ont en fait très peu de charisme. Ils sont sous-développés et peu intéressants. De plus, les voix, comme je l'ai dit plus tôt, n'ajoutent en rien à tout cela. Ainsi, se concentrer sur des personnages dont on se souci guère rend l'expérience beaucoup plus pénible.
Il en devient donc ironique de s'ennuyer en 1 h 20, mais comme c'est souvent le cas avec les court-métrage qu'on transforme en long-métrage, on a garder les bases et bourré les vides (s'il y en avait). Seulement, la pertinence manque et l'ennui s'installe dans cette histoire qui ne sait si elle doit dériver vers le film d'animation typique pour enfants avec des valeurs insérées ici et là ou encore le film d'animation plus mature et engagé. Cependant avec ses airs morbides et sa palette de couleur sombre et ténébreuse, il y a fort à parier que les enfants seront peu enthousiasmes face à un tel film.
En somme, un film prétentieux fait non pas par des gens qui ont besoin d'argent, mais par des gens qui devraient attirer de l'argent. Une variation malhabile sur un thème usé où, en fin de compte, on se dit qu'on ferait bien de réécouter ce cher vieux Wall-E...