Dans une usine désaffectée du sud de la ville, Michel Côté et Louis-José Houde s'envoyaient des répliques cinglantes : « si tu n'arrêtes pas, papa, je te colle un grief dans la face! » « Non, non, non! Saute-moi dans la face, crisse-moi une volée, mais pas grief... as-tu encore tes testicules? » Sur le plateau du film De père en flic, d'Émile Gaudreault, il fallait une bonne douzaine de policiers pour les retenir, dont le chef de police, Jici Lauzon, et l'ancienne copine de Marc - le personnage de Louis-José Houde - jouée par Caroline Dhavernas, et pour éviter que l'affrontement n'en vienne aux coups. « Coupez! »
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Dans ce film d'action qu'on compare à Bon Cop, Bad Cop et à Analyse This, deux policiers, un père et son fils, devront faire équipe afin d'infiltrer un groupe de motards criminalisés et sauver l'un des leurs, qui a été enlevé.
Émile Gaudreault maintient un bon contrôle sur les deux acteurs, qui se donneront la réplique dans les deux rôles principaux du film. Une première expérience dans un premier rôle pour Louis-José Houde. « Je voulais son talent comique, son génie comique. Mais quand on tourne des scènes, il faut rester dans la vérité du personnage, de déclarer Gaudreault. De temps en temps mais de moins en moins, au début du tournage je devais lui dire : « Là c'est Louis-José qui veut faire rire le monde, mais ton personnage, lui, il ne veut pas faire rire le monde. » On s'entend que Louis-José, n'importe quelle réplique il peut la rendre drôle, même si ce n'est pas un gag. »
Sur quoi travaille-t-on aujourd'hui? « On tourne le début du film, c'est-à-dire que les policiers tendent un piège aux motards et un des agents doubles est kidnappé. »
Avez-vous consulté des experts pour les scènes d'action? « Oui, on a consulté la police... pour prendre toutes les libertés finalement. On sait toutes les erreurs qu'on fait; là Louis-José pose un micro, après c'est un sniper et après ça il est dans l'action... ça ne se peut pas qu'il fasse ces trois affaires-là, mais dans notre film, qu'est-ce que tu veux, c'est la vedette. »
Toutes ces scènes d'action, c'est un gros changement par rapport à Comment survivre à sa mère ou Mambo Italiano. « C'est un gros film pour moi, par rapport à mes autres films où j'étais plutôt dans les comédies de situation intimistes... Là, on fait de l'escalade, du canoë, des fusillades sur les toits, des batailles dans la boue, on n'a pas beaucoup de scènes assis à table. »
Louis-José, comment se passe cette première expérience au cinéma? « Moi, je suis un peu saoul tout le temps, fac euh... ben non! En fait, c'est plutôt une adaptation physique dans mon cas, parce que je ne suis pas habitué de me lever tôt. J'aime bien faire des spectacles, j'en fais beaucoup et je suis dans un beat de soir depuis... une décennie je te dirais. Là, je dois me lever à 4h30, mon système, la première semaine, ne voulait pas trop collaborer. »
« Le rôle a été écris pour moi, alors il se met en bouche assez bien. Je ne suis pas habitué d'apprendre de textes qui ne sont pas de moi, mais finalement, ça me ressemble. »
C'est Émile Gaudreault et Yan Lauzon qui ont écrit le scénario, avec Michel Côté et Louis-José Houde derrière la tête dès la première page. « Pour Louis-José Houde sûrement... et pour moi aussi, j'imagine, dit Michel Côté. Moi, je ne trouvais pas, mais finalement... »
Est-ce flatteur ou est-ce une pression supplémentaire? « C'est surtout flatteur, parce qu'on a toujours de la pression finalement. »
Rémy Girard, Jean-Michel Anctil, Robin Aubert, Luc Senay, Patrick Drolet, Caroline Dhavernas et Jici Lauzon sont aussi de la distribution du film, produit par Cinémaginaire et Denise Robert. De père en flic devrait prendre l'affiche l'été prochain.