Le réalisateur Michael Davis et l'acteur Stephen McHattie sont de passage à Montréal pour promouvoir la sortie du film Shoot Em' Up, un film d'action qui met en vedette Clive Owen, Monica Belluci et Paul Giamatti.
Le film prendra l'affiche le 7 septembre.
Michael Davis
« Les fusillades sont la forme la plus pure des films d’action, alors pourquoi ne pas faire un film sur toutes les choses imaginables pendant une fusillade? » Voilà comment Shoot Em’ Up a commencé, il y a plus de sept ans. Le réalisateur et scénariste Michael Davis, de passage à Montréal pour présenter son film lors d’une scéance spéciale, à minuit samedi le 25 août, a engagé Clive Owen, Monico Belluci et Paul Giamatti pour réaliser son fantasme d’adolescence.
Un film qui offre une bonne d’ose d’action, mais aussi un commentaire social, ose-t-on suggérer… « J’ai voulu faire un bon moment de cinéma. Quand j’étais jeune, j’étais fou de James Bond, pour moi le meilleur du cinéma c’est l’aventure et l’action. Si, pour vous, il y a autre chose, tant mieux… mais j’ai seulement voulu faire ce ballet de balles, un film d’action acrobatique. »
Et que pensez-vous du contrôle des armes? « Il y a probablement un réponse juste au milieu. J’aime, j’adore, voir des fusillades dans les films, mais je ne permets à mes enfants que d’avoir des fusils à l’eau. »
La distribution est vraiment idéale pour le film, plusieurs acteurs reconnus participent. « Clive Owen était mon premier choix. Je l’ai trouvé fantastique dans Sin City, et tout le monde voulait voir Clive dans un film d’action. Paul Giamatti, il m’a fallu une demi-journée pour y penser, mais je trouvais que c’était d’aller contre ses castings habituels. Paul avait joué tant de personnages avec peu d’estime d’eux-mêmes que j’ai trouvé que c’était bien pour lui d’être le mâle dominant. »
« Et Stephen McHattie, qui est en quelque sorte le patron de Paul Giamatti dans le film, je l’ai vu dans A History of Violence, mais aussi dans Seinfeld. Je trouvais qu’il avait l’humour qu’il fallait pour le rôle. »
« Et Monica Belluci… elle était excellente. J’ai adoré son aspect « madone italienne » et qu’elle avait tout ce qu’il faut pour donner la réplique à Clive. »
« Je crois que la réalisation, c’est à 95% savoir choisir ses acteurs… Quand tu choisis la bonne personne, c’est facile de lui faire confiance avec le personnage et de l’emmener au-delà de la page. C’est certain que la partie action était très technique, mais j’avais animé tous les angles de caméra, alors sur le plateau il y a de la place pour s’amuser. »
« J’ai mis dans le film toutes les choses cool imaginables dans une fusillade. Il y en a pendant que Clive fait l’amour à Monica Belluci, ou quand il saute d’un avion… Littéralement, contrairement à bien des films, j’ai eu la possibilité de faire le film que je voulais vraiment. »
« À ce moment-ci, il n’y a rien que j’aurais voulu faire de plus. »
« Évidemment, John Woo m’a beaucoup influencé, comme beaucoup du cinéma hong-kongais. J’aime le fait qu’ils ne se gênent pas pour faire voler les personnages pendant qu’ils tirent et qu’ils ne s’en font pas avec le nombre de cadavres. J’ai aimé les films d’Indiana Jones parce que je crois que Sppielberg est excellent pour raconter une histoire. À l’intérieur des scènes d’action, il met en place comment Indy va s’en sortir, et j’aime quand l’environnement aide le héros à s’échapper, c’est très visuel et agréable. »
« Dans un scénario, j’aime que les choses soit reliées. Alors quand un film qui montre plusieurs fusillades parle de drogue, ça arrive du champ gauche, ce n’est pas vraiment lié. Alors comme le film est très centré sur les armes, j’ai trouvé que l’intrigue devrait s’y rattacher aussi. Mais ce n’est pas un film sur le contrôle des armes à feu. »
« Je crois qu’il y a une certaine ironie dans le film au sujet des armes, aussi parce que les Américains aiment voir des fusillades. Mais la société ne sait pas très bien où elle se situe par rapport à ce problème, et je crois que le film reflète ça. »
« Il faut trouver de nouvelles méthodes plus intelligentes de faire des fusillades excitantes. »
Stephen McHattie
On a pu voir Stephen McHattie, un acteur né en Nouvelle-Écosse, dans le film Maurice Richard, de Charles Binamé, et dans A History of Violence, de David Cronenberg.
C’est Michael Davis qui l’a appelé pour lui offrir un rôle dans le film. « Quand il m’a contacté, il m’a joué toute la scène! »
« Il est très énergique… et souvent juste là où il faut, comme il faut. »
Toujours très laconique, McHattie pèse chaque mot qu’il prononce. « Mon personnage? Texan… ambitieux… un peu tête-dure… amusant. »
« Quand je regarde le film, je le vois comme une comédie musicale… C’et merveilleusement divertissant et amusant, et c’est difficile d’être drôle avec ce type de film… c’est de la magie. »
« Pour moi le film est politique, mais pas au sujet des armes à feu. Au sujet du pouvoir. Quand j’étais enfant, j’allais au cinéma pour apprendre sur tout. Et dans les films populaires, j’ai beaucoup appris sur la vie, et sur l’attitude. C’est comme ça que j’ai vu ce film. »
Shoot Em’ Up prend l’affiche le 7 septembre.