Lundi, la SODEC a annoncé les artistes et artisans qui feront partie du groupe de travail sur les enjeux du cinéma québécois. La commande d'une telle formation avait été faite par le ministre Maka Kotto le 22 février dernier. Les réalisatrices Anaïs Barbeau-Lavalette et Micheline Lanctôt, ainsi que le producteur Pierre Even, l'exploitant de salles Guy Gagnon et le président de la Régie du cinéma, Michel Létourneau, font, entre autres, partie du groupe.
Selon un article du journal Le Devoir, Louis Dussault, président de K-Films Amérique, a soulevé son désaccord envers le choix des membres du groupe en question dans une lettre adressée à François Macerola, président de la SODEC, et dont il a fait parvenir une copie aux journaux. Il déplore que le seul distributeur à siéger sur le comité soit Métropole Films et affirme que ce dernier, en raison de son étroite collaboration avec Sony Classics, empêche les autres distributeurs de se procurer certains films et ne peut donc s'exprimer au nom de ces derniers.
La directrice de l'Association des réalisateurs et réalisatrices du Québec, Caroline Fortier, désapprouve quant à elle qu'on nomme des réalisateurs sans demander l'avis de l'Association. « Les quatre réalisateurs choisis [Micheline Lanctôt, Anaïs Barbeau-Lavalette, Podz et Jean-François Pouliot] se retrouvent aux côtés de leurs employeurs potentiels : producteurs et distributeurs. Ils vont avoir du mal à parler pour l'ensemble de leurs confrères. Leur situation est trop délicate. »
François Macerola se défend ainsi : « on veut établir un processus, puis rencontrer les associations en leur donnant l'occasion de s'exprimer. L'important était d'avoir une représentativité forte dans le milieu pour rayonner ensuite ».
Rappelons que le rapport complet d'analyse et des recommandations seront remis au ministre Kotto, en octobre 2013.