Jour 12 et palmarès
Le jury du FFM, présidé par Mark Rydell, a remis ses prix hier soir dans le cadre de la soirée de clôture du festival, où on présentait aussi Home, mettant en vedette Isabelle Huppert.
Le premier long métrage de fiction de Benoît Pilon, Ce qu'il faut pour vivre, a reçu le Grand prix spécial du jury. Le réalisateur et l'acteur principal du film, Natar Ungalaaq, étaient sur la scène pour recevoir leur prix. le public a lui aussi été séduit par l'histoire d'un Inuit forcé de se rendre à Québec et de quitter sa famille pour être soigné de la tuberculose; il a remis à Pilon le prix du long métrage le plus populaire et celui du film canadien le plus populaire.
Le film japonais Okuribito (Départs) a reçu le Grand Prix des Amériques. Turneja (La tournée), de Serbie, a reçu le Prix de la mise en scène. DEux films se partagent le Prix du scénario : Bienvenido a Farewell-Gutmann, d'Espagne, et Nobody to Watch Over Me, du Japon.
Côté court, le film d'animation québécois Le noeud cravate, de Jean-François Lévesque, reçoit le prix du meilleur court métrage.
Du côté des interprétations, Eri Cañete, le jeune acteur du Voyage de Teo, un film mexicain, a reçu les faveurs du jury côté masculin. Barbara Sukowa, qui était à Montréal pour présenter le monotone L’invention de la saucisse au curry, réalisé par Ulla Wagner, a reçu les mêmes honneurs du côté féminin.
Varg (Le loup), du Suédois Daniel Alfredson est récompensé pour sa contribution artistique tandis que Tout commence à la mer, de l’Israélien Eitan Green, reçoit le Prix de l'innovation.
Serge Losique a déjà annoncé les dates du prochain rendez-vous : du 27 août au 7 septembre 2009. Espérons que De Palma pourra se libérer.
Jour 11
L'avant-dernière journée de festivités se terminera ce soir avec la projection de deux films en compétition, à 19h et 21h30. D'abord, on pourra voir le film japonais Dare Mo Mamotte Kurenai (Nobody to Watch Over Me), qui raconte l'histoire d'une famille qui se croyait normale jusqu'à ce que leur jeune garçon de 18 ans, sur le point de passer ses examens, soit arrêté.
À 21h30, le FFM se déplace en Espagne avec Todos Estamos Invitados (Who's Next), qui parle d'un jeune militant blessé qui est incapable de se souvenir pourquoi il a commis certains actes irrébarables.
À la même heure, le film de Marina Zenovich Roman Polanski: Wanted and Desired suggère que le juge qui a condamné le réalisateur polanais pour avoir eu des relations sexuelles avec une mineure il y a trente ans aurait agi pour donner une punition exemplaire à une célébrité. Au Quartier Latin.
À l'extérieur, le FFM présente Underground, d'Emir Kusturica dès 20h30.
Jour 10
C'est samedi mais ça n'inquiète pas le FFM (honnêtement, le soleil est bien plus inquiétant pour les organisateurs présentement). Il y a encore des tonnes et des tonnes de films à l'affiche aujourd'hui, des deux films en compétition présentés à 19h (un film serbe) et 21h30 (un film espagnol) au Théâtre Maisonneuve au film Your Name Here, de Matthew Wilder. Le film met en vedette Bill Pullman, qui devrait être sur place. Contrairement à De Palma.
J'en ai souvent parlé, c'est vrai. Mais c'est aussi très important de dire qu'il est totalement inacceptable d'annoncer la venue d'un réalisateur de renommée internationale pour une masterclass si on n'a pas l'intention de la donner, si on n'a pas confirmé et reconfirmé trois fois qu'il sera présent. On nous sortira sans doute le coup de l'accident ou de la maladie pour expliquer l'annulation d'un événement qui n'a jamais eu de date de toute façon.
La journée se termine à 21h30 au Cinéma Impérial avec le film Élève libre, de France, un film qui suit Jonas, 16 ans, qui échoue à la sélection nationale de tennis mais qui sera pris en charge par Pierre, un trentenaire.
Jour 9
Après une journée de (tout relatif) repos bien méritée, je retourne au FFM ce soir pour voir un court métrage présenté en compétition, Qui, de Renée Beaulieu. La scénariste du film Le ring réalise un premier court métrage (avec la ferme intention de passer au long) qui met en vedette Maud Guérin et qui sera présenté à 19h, ce soir, tout juste devant Le voyage de Teo, un film mexicain présenté au Théâtre Maisonneuve en compétition officielle. Le film raconte l'histoire d'un jeune garçon de 9 ans et de son père qui traversent illégalement la frontière afin d'entrer aux États-Unis.
Suivra à 21h30 Tout comment à la mer, d'Israël, un film qui est composé de trois récits suivant le père, la mère et le jeune garçon Goldstein.
À la même heure, le FFM présente le film Your Name Here, de Matthew Wilder, qui met en vedette Bill Pullman dans le rôle d'un écrivain de science-fiction en panne d'inspiration qui se réveille dans ses livres entouré de ses personnages. Le film est aussi présenté demain à 19h au Cinéma Impérial.
Brian De Palma n'est toujours pas à Montréal.
Bon cinéma.
Jour 8
Le FFM se poursuit pour une huitième journée, sans l'ombre d'un De Palma au-dessus de l'esplanade de la Place-des-Arts. Il y a encore des films tous les jours, toute la journée, tout le temps, mais les vedettes internationales sont peu nombreuses... Il y a bien Isabelle Huppert, qui est en ville pour qu'on lui rende hommage.
Au moins, les foules se font plus consistantes, tout particulièrement pour Maradona by Kustirica, présenté tard hier soir. Un portrait très audacieux du réalisateur serbe, qui se met lui-même en scène et dont la présence nuit au film. Il tente mais ne parvient pas à saisir l'âme d'un peuple, et ses tentatives humoristiques sont maladroites plus souvent qu'autrement. Maradona lui-même offre les meilleurs moments du film, qu'il marque d'impossibles buts contre les grandes puissances mondiales du soccer ou qu'il parle de son esprit révolutionnaire. Un personnage complexe, que Kusturica saisit bien. On pourra revoir le film ce soir, à 21h30 au cinéma Impérial.
C'était aussi l'occasion de voir En plein coeur, de Stéphane Géhami. Un film québécois autofinancé qui a fière allure, malgré des interprétations assez inégales. D'insupportables zooms viennent tout simplement gâcher une scène ou deux où l'émotion qui rôdait est malheureusement rapidement expulsée. Tout de même, l'histoire tient la route, l'émotion à chair vive fonctionne souvent et l'allure globale du film est professionnelle. Le film est présenté cet après-midi à 14h en compétition officielle.
Congé de FFM pour moi aujourd'hui, mais allez-y, vous.
Jour 7
Selon toute vraisemblance, Brian De Palma ne sera pas à Montréal cette semaine pour donner une « classe de maître ». C'est un coup dur pour le FFM, qui avait annoncé sa venue en grande pompe, sans préciser une date (on aurait dû s'en douter à ce moment-là). Un événement qui devait être le moment fort d'un festival qui se cherche un public, une atmosphère, un buzz, d'autant qu'on n'a pas encore vu le Ben X de cette année. Nonobstant cette mauvaise nouvelle, la compétition se poursuit ce soir avec deux films dont un québécois, En plein coeur, de Stéphane Géhami, présenté à 19h au Théâtre Maisonneuve. Le film suit Benoît, 30 ans, et Jimi, 14 ans, des voleurs de Jeep. L'un aime trop les filles, l'autre se cherche un père, nous dit le synopsis.
Suivra un film indien, Chaturanga, à 21h30. Ce soir sera aussi l'occasion de voir Maradona by Kusturica, dès 21h20 au Cinéma Impérial. Le film, réalisé par Emir Kusturica, est en fait une rencontre avec le célèbre joueur de soccer argentin Diego Maradona. Une rencontre pleine de réciprocité, où le réalisateur se met lui même en scène aux côtés de l'idole déchue.
Hier, c'était l'occasion de voir, hors compétition, Le banquet, de Sébastien Rose. Le film de Rose, qui maintient sans peine un excellent suspense en abordant sans complaisance le monde universitaire. Un propos d'actualité et un film bien réalisé et bien joué. Le film prend l'affiche ce vendredi.
À demain.
Jour 6
Première bonne foule du festival hier pour Ce qu'il faut pour vivre, de Benoît Pilon. Le premier long métrage de fiction du réalisateur de Des nouvelles du Nord et de Nestor et les oubliés et un travail très rigoureux à la fois visuellement et dramatiquement. Le scénario de Bernard Émond est excellent et merveilleusement bien dosé, même s'il réserve peu de surprises. Natar Ungalaaq, dans le rôle principal, (d'ailleurs comment fait-il pour avoir une carrière d'acteur?) est efficace bien que figé. Le jeune garçon qui lui donne la réplique, Paul-André Brasseur, est un peu terne.
C'est extrêmement agréable aussi de voir un film d'intégration où il n'y à pas de méchant sinon la maladie, où l'homme blanc n'est pas le rustre qu'il est souvent face à l'étranger. Et Denis Bernard, toujours surprenant, pourrait gagner le Jutra de l'acteur parlant le plus de langues dans un seul film avec son interprétation en français, inuktitut et latin. Un bon film, comme on le dit d'un travail bien fait.
Ce soir, le FFM présente hors compétition le troisième long métrage de Sébastien Rose, Le banquet, qui prendra l'affiche vendredi.
Il faudrait aussi porter une attention particulière au film des frères Larrieu, Le voyage aux Pyrénées, avec Sabine Azéma, présenté à 14h40 au Quartier Latin.
Ah oui! et en plein air on pourra voir à 20h30 L'ivresse du pouvoir, de Claude Chabrol, et à 22h30 Mission : Impossible, de Brian de Palma. Des projections extérieures ont lieu tous les soirs à l'esplanade de la Place-des-Arts.
Jour 5
Le FFM se poursuit à un rythme d'enfer, même pas le temps d'aller à la messe en ce dimanche ensoleillé. On pouvait voir le film allemand L'invention de la saucisse au curry, d'Ulla Wagner, présenté en compétition officielle. Frustrant, le film raconte l'histoire d'une femme seule, vers la fin de la guerre, qui invite chez elle un jeune marin qui va bientôt déserter. En attendant la fin du conflit, ils doivent se cacher. Raconté comme un immense flash-back, on a tôt fait de se rendre compte qu'on se fout complètement de la saucisse au curry en question. C'est la guerre, et les deux amants doivent se cacher. Mais ils sont tellement idiots et imprudents que de se faire prendre est tout ce qu'ils méritent. Leur manège, répétitif et ultra-chanceux, excède plus qu'il ne convainc. Le film parle de dizaines de petits anecdotes, abordés individuellement comme s'il devaient émouvoir même si on n'a rien bâti autour d'eux. C'est assez décevant, d'autant que le montage laisse à désirer (une ellipse temporelle à travers la vapeur d'eau bouillante? quand même!) et la réalisation, simpliste, manque d'inventivité. Le film est présenté à nouveau cet après-midi à 14h.
Ce soir, la compétition officielle présente Ce qu'il faut pour vivre, du réalisateur québécois Benoît Pilon. Premier long métrage de fiction pour le documentariste, le film raconte l'histoire d'un chasseur inuit atteint de tuberculose qui est hospitalisé à Québec. Le film sera aussi projeté demain à 14h au Cinéma Impérial et ce soir, dès 19h, au Théâtre Maisonneuve, puis en salles dès vendredi.
Jour 4
J'ai vu deux films de la compétition officielle hier, j'en verrai deux autres ce soir, mais on peut déjà dire que le tout est bien amorcé, même si les salles étaient clairsemées. D'abord pour Varg (Loup), de Daniel Alfredsson, un film suédois avec Peter Stormare, excellent comme toujours. Dans le nord de la Suède, il est interdit de tuer les loups. Mais l'un d'eux décime le troupeau de rennes de Klemens Klementsen et il décide de se lancer à sa poursuite avec son neveu. La première moitié du film est fascinante avec ses paysages hivernaux et cette chasse au loup absolument enlevante. Malheureusement, la seconde partie du film, qui comprend un procès, est beaucoup moins efficace et même longuette par moments.
Suivait tout de suite après Passe passe, de Tobie Marshall, comédie française très classique et un peu confuse qui a ses bons moments, grâce à l'ingénue Nathalie Baye, mais qui s'étire aussi inutilement à la poursuite d'une histoire compliquée pour rien et pas très enlevante. De l'anecdotique, tout au mieux. Il y a deux projections de ce film, cet après-midi à 14h40 au Quartier Latin, et demain, 25 août, à 21h30 au même endroit.
Le premier presque-coup-de-coeur du festival est venu de la compétition officielle, et du Japon : Okuribito (Départs), de Yohiro Takita. Dès la première scène, le ton est donné : ce qui aurait pu être un larmoyant drame sur la mort devient une comédie dramatique jouant merveilleusement sur deux niveaux, surchargée symboliquement certes, mais forte émotivement. Malheureusement, alors que le film aurait pu se terminer et devenir le premier moment fort de ce festival, il s'étire pour encore vingt longues minutes de répétitions et de morale qui font sécher les larmes. Dommage. Le film est présenté cet après-midi à 14h au Cinéma Impérial.
Ce soir, la compétition officielle se déplace en Allemagne et en Chine avec L'invention de la saucisse au curry et Les femmes de Nima. Dès 19h, au Théâtre Maisonneuve.
Jour 3
Pas plus tard que jeudi, je vous parlais de risque et de découvertes... J'ai payé le prix, hier soir, devant l'exécrable Le voyage de la veuve, un mauvais téléfilm joué grossièrement et bête, bête, bête... Mon acte de contrition, aujourd'hui, sera de voir Varg (Loup/The Wolf) avec Peter Stormare qui était présenté en même temps hier soir. À 14h à l'Impérial.
Non remis de mes émotions, j'ai été incapable d'aller voir Rumba, qu'on dit une séduisante comédie burlesque. Mes sincères excuses.
Ce que j'ai vu : d'abord Absurdistan, de Veit Helmer, co-production Allemagne-Azerbaïdjan. Malgré ses quelques bonnes idées qui font sourire, le film est souvent absurde et peine à garder un intérêt constant. Les jeunes acteurs sont énergiques, les plus vieux beaucoup moins, mais c'est, somme toute, une bien jolie petite histoire qui dépayse. Le film sera présenté à nouveau cet après-midi à 17h, puis le 26 août à 19h30, toujours au Quartier Latin.
Suivait No mires para abajo (Don't Look Down), un film argentin de Eliseo Subiela. Difficile de dire si le film n'est que le fantasme réalisé d'un vieux cochon ou une véritable recherche cinématographique... disons que la première option semble plus probable. Antonella Costa, magnifique cela dit, passe tous ses après-midi à donner des leçons de sexe à un émule de Gael Garcia Bernal (en moins talentueux). Du sexe tout beau, tout propre, c'est fort agréable pour les yeux, mais l'existence farfelue du jeune Eloy, en dehors de ces après-midi, n'a pas grand intérêt d'autant que ses réflexions sur la vie sont d'une... naïveté déconcertante. Le film sera présenté à nouveau les 27 et 24 août à 19h20, et le 26 à 12h30.
Aujourd'hui, je serai à Okuribito (Departures), un film japonais présenté en compétition à 19h au Théâtre Maisonneuve, et sans doute aussi à Passe passe, co-production France-Suisse de Tonie Marshall avec Nathalie Baye et Édouard Baer, tout de suite après Varg, qui est projeté à 14h.
Ah oui! Et il y a la seule projection du festival de Vicky Cristina Barcelona, de Woody Allen, qui prendra de toute façon l'affiche au Québec le 19 septembre prochain. Même si j'ai très hâte de voir Scarlett Johansson embrasser Penelope Cruz (ou est-ce l'inverse?), ne comptez pas sur moi. À 19h au Cinéma Impérial.
Je vous en reparle demain, et si je vois De Palma, je lui transmets vos salutations.
Jour 2
Quelqu'un a déjà dit : « on en apprend tous les jours », alors voici ce que j'ai appris, moi, le 21 août 2008 : Faubourg 36 prendra l'affiche au Québec le 3 octobre prochain. Un joli petit film beaucoup trop long, qui joue maladroitement sur deux tons. C'est une histoire heureuse dans une histoire triste - tellement prévisible... - qui manque un peu de vigueur. C'est une question de durée, simplement, parce que la distribution toute-étoile est efficace, la jeune chanteuse Nora Arnezeder magnifique et l'histoire pleine de bons sentiments. On a beaucoup de plaisir à voir tous ces acteurs connus pousser la chansonette. Succès populaire assuré. À voir, si vous voulez, cet après-midi à 14h au Cinéma Impérial.
J'ai aussi appris que De Palma arrivait à Montréal demain samedi, en prévision d'une masterclass qu'il doit donner on ne sait quand au FFM. Dès que je l'apprends, vous le saurez aussi.
Au menu aujourd'hui : No mires para abajo (Don't Look Down), à 16h30. Un film sur l'éveil sexuel d'un adolescent maçon funéraire (!?), tout ça en espagnol. Aussi à l'Impérial.
Puis, je vais retarder à demain le visionnement de Varg (Loup/The Wolf), de Daniel Alfredsson, présenté en compétition officielle à la PDA dès 19h, pour voir le film qui a le synopsis le plus excitant du festival : Le voyage de la veuve, un film français qui se décrit comme suit : « Durant la Première Guerre mondiale, rompant avec plus de cinquante ans d'abolition de fait de la peine de mort, le royaume de Belgique demande à la France de lui prêter une guillotine et un bourreau. » Wow. Dès 19h20, au Quartier Latin, salle 10.
À 19h, à l'Impérial, on pourra voir Les citronniers, un film israélien qui, comme les autres, parle métaphoriquement de cohabitation et de paix. La bagarre juridique d'une femme pour conserver ses citronniers, situés derrière la maison du Ministre de la défense israélien, est chargée de symboles pas tous très inspirés, sur trame d'histoire d'amour drabe et de pression sociale masculine.
Après, retour au Cinéma Impérial pour Rumba, un film français humoristique sur deux danseurs qui verront leur vie chamboulée par un accident de voiture. À 21h20.
À demain.
Jour 1
Le FFM sera lancé aujourd'hui au Théâtre Maisonneuve de la Place-des-Arts. Dix jours de cinéma international, dix jours de découvertes, dix jours de couverture journalistique rigoureuse (qui a toussé?) pour essayer de saisir au moins le quart de la moitié du commencement de tout ce qu'il y a à voir d'ici au 1er septembre.
Le premier jour d'un festival, c'est le bon moment pour prendre de l'avance : merci d'avance à Serge Losique et à la programmation du FFM; il y a tellement de choix qu'il faut être très malchanceux pour être déçu; mes excuses d'avances pour toutes les mauvaises blagues qui se retrouveront sur ce blogue; mes excuses aussi pour l'hideux chat avec des lunettes qui est le symbole du FFM cette année (je n'ai rien à voir là-dedans).
Ce soir, c'est Faubourg 36. Même les Français ne l'ont pas vu (il sort le 24 septembre dans l'Hexagone, un peu plus tard au Québec). Réalisé par Christophe Barratier (Les choristes, ça dit quelque chose à quelqu'un?) et avec Gérard Jugnot, Kad Merad (que tout le monde aime de depuis les Ch'tis) et Clovis Cornillac, il n'y a aucune raison pour que le FFM ne soit pas lancé de belle manière ce soir, après plusieurs années de difficultés financières. Ces incertitudes passées, on pourra probablement - et je dis bien probablement... - se concentrer sur le cinéma et s'appliquer à le savourer. Parce que le FFM vous fait prendre des risques (il faut avoir le temps et la volonté pour s'engouffrer dans une salle obscure pour voir un film étranger dont on n'a aucune espèce d'idée de la qualité, sans en avoir vu une seule image...). Mais comme c'est toujours le cas dans la vie, ce sont les risques qui rapportent le plus.
Rendez-vous là même (dans votre chaise!) quotidiennement pour un résumé complet de la veille et pour savoir quoi voir au jour le jour. Faubourg 36, d'ailleurs, est présenté demain à 14h au Cinéma Impérial.