À l’approche de la sortie du film Duo, Cinoche.com s’est rendu dans un hôtel du Vieux-Montréal pour discuter avec Anick Lemay, la vedette du film aux côtés de Serge Postigo et de François Massicotte, qu’on a aussi pu voir dans Le Survenant, où elle campait Angelina.
Après s’être prêtée au jeu des entrevues tout l’après-midi, Anick Lemay arborait toujours un sourire radieux. « Tout le monde pose des questions différentes, j’ai vraiment l’impression que personne n’a vu le même film. »
Son personnage de Pascale, dans Duo, vient de se faire voler son copain et client par son compétiteur Jules Simard, incarné par François Massicotte. La gérante d’artistes se rend donc dans Charlevoix, dans un petit festival de chanson, pour tenter de convaincre Francis Roy, un chanteur qui s’est retiré en pleine gloire quelques mois plus tôt, de remonter sur scène et de signer un contrat avec elle. Sauf que Simard aussi est présent et convoite le même chanteur.
Dans le film, Pascale est le personnage principal. Elle est présente dans presque toutes les scènes, ce qui est certainement un pas en avant vers les projecteurs par rapport à son rôle dans Le Survenant. « Angélina c’était un premier rôle aussi, le premier rôle féminin, mais c’est Jean-Nic qui avait toute la pression. Pascale (dans Duo), elle est très très très présente – là je comprends le stress de Jean-Nic – et c’est peut-être un peu too much pour moi j’ai de la misère à assumer tout ça. Je ne crois pas que je me plante, mais je ne suis pas capable de me mettre une cote, d’apprécier ou de ne pas apprécier mon travail, je n’ai aucun recul. J’ai vu le film en entier une seule fois et je me cachais les yeux de me voir si souvent dans presque toutes les scènes. Et quand tu regardes le film pour la première fois avec l’équipe tu te dis : « Ah! oui, cette scène-là on l’a tournée, il pleuvait… » alors je n’ai pas vu un vrai produit final. »
Mais, il faudra quand même juger de ce film, soit par la critique, soit par le box-office. Quand Duo sera-t-il un succès, selon Anick Lemay? « Si j’étais le public, ce film-là, j’irais le voir au ciné-parc, vraiment, avec le ciel étoilé. Je pense que le film va avoir atteint son objectif si les gens décollent l’étiquette des comédies romantiques, qui sont peu appréciées par la critique, et que les gens vont le voir. » L’actrice a aussi des recommandations et des requêtes pour les futurs spectateurs, qui voudraient s’aventurer à juger le film. « Qu’ils se déplacent pour voir, d’abord, sans œillères, et qu’ils y aillent en toute connaissance de cause comme ils iraient à un film de Cameron Diaz ou de Julia Roberts. C’est une comédie, ça ne se prend pas pour autre chose que ce que c’est, c’est sans prétention, charmant, sympathique, c’est supposé faire sourire et juste de changer les idées. C’est tout. J’espère que les gens vont le voir pour ce qu’il est et pas pour ce qu’il devrait être selon eux.» Et par rapport à la critique plus « officielle »… « Dans le fond la critique, j’en ai pas grand-chose à faire, c’est pas elle qui va me faire travailler anyway. »
Duo met aussi en vedette François Massicotte, Serge Postigo, Gildor Roy et Julie McClemens. Tout ce beau monde s’est rendu pendant trois semaines dans Charlevoix pour le tournage avec le réalisateur Richard Ciupka. « J’ai découvert Julie McClemens pendant le tournage, elle est très drôle alors que je croyais qu’elle était plus sérieuse parce qu’elle fait beaucoup de théâtre et des choses bien intenses. J’ai découvert en Gildor Roy un gars charmant, gentil, généreux, cabotin, mais pas seulement cabotin, un chic type. Un esti de bon gars. Serge (Postigo) je le retrouve parce que j’ai travaillé avec lui dans 4 et demi. C’est un acteur extraordinaire avec qui jouer. »
« François (Massicotte), c’est une découverte! Je ne suis pas du tout, du tout le public-cible des humoristes, j’aime l’humour absurde, je ne suis pas le genre de public de François alors je ne le connaissais pas outre-mesure. Il a été tellement humble, tellement gentil, tellement ouvert! Il disait : « J’ai jamais vraiment fait de cinéma, si tu as quelque chose à me dire dis-moi le. » Et puis il s’en sort haut-la-main, il fait sa job A-1.»
Duo est décrit par Anick Lemay comme une comédie-romantique, plus légère donc que son précédent projet cinématographique. « Pour l’actrice là, c’est sûr que le drame vient plus me chercher. J’ai l’impression d’avoir plus de chair autour de l’os. Mais j’aimerais ça faire des films d’horreur, faire des films de pow!pow! Chaque genre est extraordinaire à toucher, chaque genre a son challenge. J’aime jouer, alors j’aime jouer tout. »
Dans le milieu, on semble vanter la préparation impeccable de l’actrice, apparemment très flattée par ce compliment. « J’aime travailler alors j’arrive et je sais où je m’en vais. Quand j’arrive en audition je me suis fait coachée, je n’arrive pas en disant : « Je sais plus ou moins mon texte, j’ai pas trop eu le temps de checker ça ». Non, non c’est une job, je vais la faire comme il faut. »
Sauf que le rôle de Pascale, elle l’a obtenu sans audition. « Ils sont venus me chercher. C’est un cadeau immense. Et c’est quand on auditionnait pour les rôles des gars et où je donnais la réplique qu’on a défini mon personnage. C’était ma préparation à moi. Pas besoin de coach, j’avais mon réalisateur à côté de moi. »
On pourra voir la rayonnante actrice au cinéma plus tard cette année dans Cheech, avec Patrice Robitaille, il y a le tournage de François en série en décembre et elle montera sur les planches l’hiver prochain à Montréal. En attendant, elle donnera naissance à un enfant. « Je pense que j’ai mon année de faite! », dit pour conclure la resplendissante actrice qui transpire le bonheur… et qui sent aussi très bon.
Lisez la critique de Duo, très bientôt sur Cinoche.com.