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Nuisance sonore (et nuisance tout court).
Franchement par moments on se demande quelle mouche a piqué certains réalisateurs lorsqu’on découvre leur nouveau projet. On aime certes la mise en danger, la volonté de sortir de sa zone de confort et celle de proposer autre chose que ce que l’on pourrait attendre d’eux, mais parfois cela vire au cauchemar pour le spectateur (allez, pour l’exemple, Darren Aronofsky avec « Mother! »). Et, visiblement, l’écrivain culte Don DeLillo ne semble pas du tout réussir aux cinéastes qui s’y frottent. En effet, après le tout aussi déplaisant et éreintant « Cosmopolis » (l’un des pires films de David Cronenberg) voici que Noah Baumbach, connu pour ses chroniques intellectuelles new-yorkaises et auteuristes se déroulant dans le cercle familial et que l’on a souvent rapproché de Woody Allen dans la tonalité, se vautre totalement en adaptant « White Noise » de l’auteur.
On est loin, très loin, de la maestria de son précédent film, l’immense « Marriage Story », summum de sa filmographie et très grand drame marital porté par deux acteurs en état de grâce (Scarlett Johansson et Adam Driver que l’on retrouve encore ici). Ici, on doit se farcir deux heures de séquences plus improbables les unes que les autres. Ce qui devait être un délice à lire se mue en supplice à l’écran. Divisé en trois parties dont on a du mal à voir comment elles se répondent et quel est leur rapport (si ce n’est la peur de la mort et la critique de la société de consommation à travers quelques scènes), c’est vraiment assommant et il faut se battre avec soi-même pour aller jusqu’au bout. La dernière partie étant notamment la plus pénible et fatigante, celle qui enfonce le clou du ratage et finit d’avoir raison de notre patience. On subit des tunnels de dialogues, la plupart inintéressants, des débats stériles se voulant malins mais qui sont atterrants et peu captivants coulés dans des séquences décalées, absurdes et sans queue ni tête.
Alors oui on pourra s’amuser de quelques moments dans la seconde partie apocalyptique, louer quelques scènes à tendance horrifiques étonnamment bien mises en scène même si on n’est pas dans un film d’horreur (mais Baumbach devrait s’y essayer, il a l’air doué pour les frissons) ou encore adouber le générique final pour deux choses : il est vraiment réussi avec sa chorégraphie consumériste dans le supermarché mais il annonce aussi la fin du supplice. Les acteurs ne sont pas mauvais certes (mais au service de pas grand-chose de pertinent...) et la reconstitution des années 80 est impeccable. Il n’empêche : « White Noise » est une purge d’auteur prétentieuse et interminable dont on cherche encore le sens et la logique à l’écran. En une phrase : relisez plutôt l’auteur, un auteur qui semble ne pas du tout s’accorder avec le septième art.
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Bruit de fond
Insipide! Plein de directions dans la mise en scène sans aucun rapport. J’ai vraiment détesté comme film ! Dommage parce que ça aurait pu être quelque chose de bien mais ça s’éparpille tellement! Avisait longtemps que j’avais pas vu un film aussi ennuyant que celui ci