La grande salle du cinéma Impérial était pleine pour la première québécoise du film Prête-moi ta main, en présence de l’acteur Alain Chabat.
Il partage la vedette du film avec Charlotte Gainsbourg et Bernadette Lafont. C’est Éric Lartigau qui a la responsabiltié de diriger le tout.
Luis Costa, 43 ans, est très bien célibataire. Il faut dire cependant qu’il a assez de femmes dans sa vie; sa mère et ses cinq sœurs ne le quittent jamais. Et quand elles le forcent à se marier, il élabore un plan : trouver une femme qui ne se présente pas au mariage et tomber dans une dépression. Personne n’osera plus jamais lui parler de mariage. Ne reste plus qu’à trouver une femme pour jouer le jeu, et le tour est joué…
Le film prend l’affiche ce vendredi.
Alain Chabat
La première de lundi soir au cinéma Impérial s’est très bien déroulée, le public a même pris le temps d’aller rencontrer personnellement Alain Chabat en grand nombre pour le féliciter.« J’ai trouvé que ça rigolait beaucoup, alors j’étais content. »
Celui qu’on a pu voir dans Le goût des autres, RRRrrr! et Astérix et Obélix : Mission Cléopâtre a débuté sa carrière avec le groupe d’humoristes Les Nuls. « Je voulais faire de la bande-dessinée au départ et du dessin animé. Le cinéma ce n’est pas très loin de ça, quoi. »
Il enfile parfois les chapeaux de réalisateur, producteur, scénariste et acteur. « L’écriture c’est le plus difficle, pour moi en tout cas. C’est douloureux, t’es tout seul. Après, j’adore le tournage à cause du côté « colonie de vacances ». Devant la caméra, j’aime bien que je suis dirigé par un metteur en scène, j’aime pas quand je me dirige moi-même. »
« Je suis au service du metteur en scène. Rien ne me gêne. Les metteurs en scène qui sont absolument comme ça, avec un rythme, et un compte, ça me va. Mais Gondry, par exemple, qui dit « Fais comme tu veux et je te dirai après ce qu’on change », j’aime bien aussi. »
Sorti à la fin de 2006 en France, Prête-moi ta main germe depuis longtemps. « J’avais cette idée depuis longtemps, et avec ma maison de production je voulais ne pas produire seulement mes trucs. Je ne devais vraiment être que producteur et scénariste, mais quand on a trouvé le réalisateur, c’est lui qui m’a engagé. »
Et il a aussi engagé Charlotte Gainsbourg. « Parce qu’il l’adore, quoi. Il voulait un couple qu’on n’avait pas vu encore au cinéma, dans ce gennre-là. Charlotte, on ne l’avait pas encore vue là-dedans. Éric était sûr qu’elle avait tout ce qu’il fallait pour être ce personnage-là. »
Mais le public, lui, est habitué à un certain type d’humour, c’est comme ça qu’il connaît Alain Chabat. « J’essaie de ne pas me poser cette question-là au moment d’écrire ou de jouer. C’est plutôt une fois que c’est fait, j’espère que ça va plaire. C’est de dire : « J’écris un film aujourd’hui, et il va sortir dans deux ans. » C’est faire confiance et espérer que ça intéresse quelqu’un au moment que ça sort. »
Et les critiques? « C’est pas important, mais ça fait partie du truc. Elles ne sont jamais plus dures que les miennes. Parfois, un critique vois ce qu’il y a de faible. Quand tu écris quelque chose, tu sais où il est fort et où il est faible. Là où c’est faible, t’as pas réussi à le fixer, quoi. Tu ne sais pas comment exactement muscler ce truc-là, ou le réussir mieux, mais c’est comme ça, c’est le mieux que tu as pu faire, en espérant que ce truc-là ne se voit pas trop. »
« Il y a à la fois s’améliorer sur chaque film, en se disant que de toute façon on n’en fera jamais un parfait. Mais en tentant de faire le mieux possible. C’est le but, quoi. On essaie de tendre à chaque fois vers quelque chose qu’on n’a pas fait avant, un peu. »
Et si on pouvait recommencer? « Franchement, je referais un des premiers sketchs des Nuls si je devais refaire un truc. Je referais tout, et comme je referais tout, je referais rien. Une fois que c’est fait, c’est comme ça à ce moment-là, moi j’étais au bout de ma réflexion. »
Afin de poursuivre cette réflexion, Alain Chabat terminera en septembre un premier scénario pour un projet de film sur le Marsupilami, populaire personnage de bandes-dessinées qu’il compte adapter pour le cinéma en 2008.