Le gagnant du prix du meilleur court métrage au dernier gala des prix Jutra, Simon Galiero, est présentement sur le plateau de son premier long métrage, Nuages sur la ville pendant la nuit. Le tournage se poursuit jusqu'au 24 juillet.
Votre nos images de la visite de plateau, en cliquant ici.
Métropole Films assurera la distribution du film.
Simon Galiero
Est-ce que les quinze jours de tournage prévus seront suffisants? « Peut-être… Une fois que le montage sera terminé, on se dira peut-être que c’était assez, mais pour l’instant je n’ai pas le sentiment que c’est assez. On tourne ce qu’on a à tourner... »
« On a déjà filmé une des choses que j’appréhendais le plus. On a tourné avec une vache qui bloque une auto, et ce n’était pas évident. Fallait trouver une vache, fallait trouver un chemin crédible sur lequel on puisse rouler... mais ça s’est très bien passé. »
Es-tu surpris de certains aspects du tournage d’un long métrage par rapport à un court? « Non, parce que je le tourne un peu de la même façon, celui-là. On a une très petite équipe, on est un peu plus rushés, mais pour l’instant je n’ai pas l’impression de n’avoir jamais fait ça. La différence c’est la dimension des autres personnes impliquées dans le film. »
Jean-Pierre Lefebvre interprète le rôle principal, celui d’un écrivain en perte d’inspiration qui se sent dépassé par son époque. Robert Morin et Marcel Sabourin, entres autres, seront aussi de la distribution. Ont-ils une qualité commune? « Ils sont bons, j’espère... Dans le cas de certains d’entre eux, ils sont aussi metteurs en scène. Vu que les acteurs ont décidé de réaliser de films il y a plusieurs années, bien les metteurs en scène ont décidé de jouer dans des vues... »
« Disons juste qu’ils sont beaux et bons. »
Est-ce différent de diriger des metteurs en scène plutôt que des « vrais » comédiens? « Non, vraiment pas. Je ne suis ni intimidé ni complexé, je trouve que c’est intéressant. Dans le fond, ils demandent exactement la même chose que les autres acteurs, et quand ils proposent quelque chose, on les écoute et on essaie de trouver ensemble la meilleure solution. Je ne suis pas du tout quelqu’un qui essaie de prendre le dessus sur les comédiens. »
« Il y a plein de gens qui vont voir des affinités avec d’autres réalisateurs. Si j’emploie deux Polonais, il y a du monde qui va penser à Denis Côté et à Rafaël Ouellet, alors que ça n’a aucun rapport et que j’y pense depuis cinq ans. Si j’ai une vache qui bloque une rue, il y a du monde qui va penser à l’autruche dans Congorama, qui elle-même est un peu piquée de l’autruche de Bunuel dans Le fantôme de la liberté, alors... J’ai sûrement des affinités avec les autres jeunes de mon époque, même si on ne fait pas la même chose. »
Le film n’aura pas le même type de diffusion qu’un Cruising Bar 2, par exemple. Est-ce vraiment un inconvénient? « Est-ce que ta question implique que je sois déçu de la diffusion? » Non, au contraire, je crois que ça ne servirait pas le film qu’il sorte dans cent salles... « Non non, ça c’est sûr. » Le public existe, il est là, pourtant certains ont mal compris Continental, un film sans fusil lors de sa re-sortie après sa victoire aux Jutra... « On manque peut-être une éducation à l’image qui formerait un public un peu plus averti qui irait voir des films comme ça en plus grand nombre. »
On devrait voir le résultat des efforts de Simon Galiero et de son équipe en 2009.