Le long métrage Rouge sang, qui mettra en vedette Lothaire Bluteau et Isabelle Guérard, est présentement en tournage à Montréal. Il s'agit d'un premier long métrage pour le réalisateur et scénariste Martin Doepner.
Une nuit, une ferme isolée, une tempête de neige, un réveillon festif se prépare... Dans un coin éloigné de la vallée du Saint-Laurent, le réveillon du 31 décembre 1799 tourne en enfer pour une jeune mère, lorsqu'elle se voit contrainte d'héberger cinq soldats britanniques. Au fil de cette longue nuit de tempête, la tension monte et culmine par des actes inimaginables. Mais qui est la victime et qui est l'agresseur? À la lueur de l'aube, les évènements de la veille prennent une tout autre tournure.
« On s'apprête à tourner une scène alors que les Anglais viennent d'arriver à la maison d'Espérance pour y prendre refuge. C'est une étable prévue pour un cheval, mais ils ont entassé tous les chevaux, et les hommes essaient plutôt de voler des trucs que de s'occuper de leurs chevaux. Le capitaine va essayer de les ramener à l'ordre », explique le réalisateur Martin Doepner.
Dans cette scène, la caméra semble portée à l'épaule. « Oui, le langage cinématographique qui change parce que avant l'arrivée des Anglais, tout va bien, donc, tout est plus léché, plus stable, des dolly, steadycam, des choses comme ça. L'arrivée des Anglais est un élément très déstabilisateur, donc tout devient un peu instable, donc à partir de ce moment-là, on a choisi de tourner un peu à l'épaule. Plus la nuit dérape, plus les cadrages aussi. »
Pourquoi avoir choisi ces comédiens? « Isabelle est une comédienne qui est extrêmement forte, qui peut être très très intense... Elle joue le rôle d'une bonne mère, qui se ramasse dans une situation extrême, et elle a le range de pouvoir passer de l'un à l'ordre. Lothaire, je me sens tout petit à côté de lui. Quand il a accepté de jouer dans le projet, ça nous a donné un gros boost. »
Ce dernier parle du film avec enthousiasme. « C'est un film qui prétend être quelque chose et qui n'arrête pas de changer de face à toutes les cinq minutes. Ça commence comme un film d'époque, ça devient un drame psychologique et ça devient un thriller.... avec un très bon punch. »
Le dépaysement est total quand on entre dans ce décor pensant... « Quand tu commences à travailler sur un rôle de même, d'abord le langage, c'est british, alors j'ai pris un bon language coach pour m'aider. Le ton est une musique. C'est aussi important que la musique de Michel Cusson. Le ton des acteurs c'est la première couche de la musique. »
Comment travaille le réalisateur? « C'est un gars de cinéma, qui a 15 ans d'expérience, sur tous les plateaux, à tous les postes, comme assistant-réalisateur beaucoup. Ça lui a permis de travailler sur tous les gros films. C'est quelqu'un qui est capable de s'ajuster rapidement. C'est un gars très très solide qui n'est pas qu'un technicien. Il raconte son histoire à travers tous les départements. »
Le film, produit par Ciné Télé Action, sera distribué par Atopia.