Le tournage du film Louis Cyr, qui s'est amorcé la semaine dernière à Montréal, s'est installé au Théâtre Rialto pour quelques jours afin de filmer les scènes d'un spectacle donné par l'homme fort québécois. Le réalisateur Daniel Roby explique : « Ici, c'est la première représentation publique de Louis Cyr à Montréal, après sa tournée en région. Il arrive dans le monde des grands si on veut, au Mechanic's Hall, où il fait pour une première fois son « back lift », qui est un peu son numéro signature de toute sa vie. Il soulève près de 2500 livres sur son dos. Ça se passe en 1887 environ. »
De nombreux accessoires et des costumes ajoutent de la crédibilité à la reconstitution d'époque. « C'est toujours un travail de détails. On veut le réalisme, la crédibilité, les performances, on veut s'assurer qu'il n'y a aucun détail qui pourrait faire décrocher le spectateur. Il faut voir à tout! En début de journée, on a fait tous les gros plans sur le stage, tout a été couvert. Cet après-midi on fait les plans larges. »
Évidemment, des éléments importants des exploits de Louis Cyr seront ajoutés en post-production. « Il y a plusieurs effets spéciaux dans le film. D'abord, il y a les levées, comme aujourd'hui, où c'est des trucages avec un fond vert - du compositing - il y a aussi de la duplication de foules dans les salles, et en extérieur on a du matte painting pour effacer les buildings, les éléments anachroniques. On a aussi un tour avec des chevaux où Louis Cyr retient quatre chevaux. Il y a des trucages, on s'entend, on ne mettra pas Antoine en danger! »
Antoine Bertrand incarne le personnage principal à toutes les étapes de sa vie, entre 19 et 49 ans. « Depuis le mois de décembre qu'Antoine s'entraîne intensivement pour le rôle. Il a fallu qu'il perde du poids, qu'il reprenne du poids mais en muscles, pour être capable de faire le tour de force. »
Le scénario du film a été rédigé par Sylvain Guy. Guillaume Cyr, Rose-Maïté Erkoreka, Gilbert Sicotte, Marilyn Castonguay et Gil Bellows complètent la distribution.
Louis Cyr, qui bénéficie d'un budget de 8 millions $, devrait prendre l'affiche à l'été 2013.