Après la Belgique et l'Arizona, le tournage du long-métrage Le temps des roses, réalisé par Alexis Durand-Brault (Ma fille, mon ange) s'est installé à Montréal et se poursuit jusqu'au 20 juin prochain.
Hier après-midi, les acteurs Laurence Leboeuf, Patrice Robitaille, Denis Bouchard et Josée Deschênes étaient réunis dans un café du Vieux-Montréal, transformé pour l'occasion en restaurant belge. « C'est une scène où on reproduit l'intérieur d'un restaurant belge, lors d'une après-course, avec tous les personnages principaux », nous dit le réalisateur.
« On est à mi-chemin dans le processus. On a tourné en Belgique des scènes de course dans le cadre de la Flèche wallone, qui est une course mythique là-bas, en Arizona pour des scènes d'entraînement et là je fais la partie canadienne. »
L'histoire est inspirée de la vie de la cycliste Geneviève Jeanson. Avez-vous une obligation envers la véritable histoire? « Pas du tout. Moi c'est une vérité émotive que je cherche, la vérité factuelle ça ne m'intéresse pas du tout. Je laisse ça aux journalistes professionnels, moi c'est une vérité émotive que je cherche, à travers Geneviève Jeanson qui me raconte son histoire, d'autres sportifs que j'ai rencontrés... Je n'ai pas une reconstitution historique à faire, ça ne m'intéresse pas du tout. »
Laurence Leboeuf incarne le personnage principal, nommée Julie. Comment le choix s'est-il arrêté sur elle? « J'ai audtionné au début, mais finalement c'est tombé sur elle pour une raison : c'est une actrice qui est capable de toucher les gens, qui a de l'âme dans les yeux. Le défi du personnage c'est de la rendre empathique, malgré le fait que c'est une menteuse. Laurence est capable de faire ça. »
« Au-delà de l'entraînement physique où elle s'est entraînée pendant un an, c'était d'aller chercher cette sensibilité-là et cette dureté-là. C'est un personnage complètement à deux volets, très dur et très fragile en même temps. »
Quel est la différence entre ce qui a été préparé en amont, avant le tournage, et ce qui se produit sur le plateau? « Tous mes collaborateurs, donc autant les acteurs que la scripte, le directeur-photo, tout le monde aux costumes, tout le monde va m'apporter des idées, qui vont me challenger. Je ne veux pas que tu me dises que je suis intelligent, ça me tente pas, il faut que tu me dises que c'est poche et qu'on va faire autre chose. L'idée c'est de travailler toujours en création, d'améliorer, de changer, et de prendre des risques. »
« Je suis chanceux, parce que sur ce projet-là, la production m'a donné de bons moyens. »
Quels éléments tirez-vous de votre expérience comme réalisateur de télévision? « Les effets de post-production et la rapidité d'exécution, entre autres. Mais la grande différence, c'est qu'une série-télé c'est basé sur les personnages, tandis qu'un film c'est sur l'histoire. Ce n'est pas le même point-de-vue, pas la même façon de travailler. Mais je pense que tourner c'est comme un muscle; plus tu tournes meilleur tu es. »
Le temps des roses prendra l'affiche en 2014 et sera distribué par Les Films Séville.