La réalisatrice Léa Pool, qui nous a donné ces dernières années les films Maman est chez le coiffeur, La dernière fugue et L'industrie du ruban rose, tourne présentement son prochain film, intitulé La passion d'Augustine, d'après un scénario de Marie Vien. Lyse Lafontaine et François Tremblay produisent le long métrage par le biais de Lyla Films.
Céline Bonnier incarne le personnage d'Augustine, une religieuse à la tête d'un petit couvent musical. Lysandre Ménard, Valérie Blais, Diane Lavallée, Pierrette Robitaille, Andrée Lachapelle et Marie-France Lambert font aussi partie de la distribution.
L'histoire se déroule à la fin des années 60, alors que les Soeurs d'un petit couvent essaient de sauver leur établissement en formant une école de musique pour filles.
« Au début, ce petit couvent est un petit couvent de musique qui a beaucoup de caractère et de prestige, mais avec les événements des années 60, où peu à peu les écoles deviennent publiques, tous les petits couvents, surtout de filles, sont menacés de fermeture. Ce petit couvent en particulier tient à survivre », nous explique la réalisatrice hier, rencontrée sur le plateau.
« La scène est une conférence de presse qu'ils organisent avec l'aide de Madame Thompson, qui est la mère d'une des couventines, pour sensibiliser la communauté à la raison d'être du couvent. Elles vont se battre tout le long pour maintenir le couvent ouvert. »
Une chorale composée d'une dizaine de jeunes filles interprétait une chanson inspirée d'un air de Schubert pour la scène au programme hier. « C'est un film éminemment musical, il y a deux pianistes extrêmement doués qui ont un rôle important dans l'histoire, en plus de la chorale qui revient quatre ou cinq fois dans le film. C'est François Dompierre qui a fait tous les arrangements musicaux. »
Léa Pool elle-même aborde la question religieuse de manière unique. « Je suis un drôle de mélange. Mon père est Juif polonais, ma mère est protestante, j'ai une fille adoptive chinoise, donc probablement bouddhiste, et là je fais un film sur le catholicisme au Québec. C'est fascinant pour moi, ça me donne un regard que quelqu'un d'ici n'aurait probablement pas, je pose des questions que probablement personne ne poserait. »
« On ne voit pas beaucoup de prières, dans ce film-là, c'est vraiment beaucoup plus le chant, la musique, la spiritualité par la musique et les chants... »
La passion d'Augustine, distribué par Les Films Séville, doit prendre l'affiche en 2015.