Les médias étaient conviés hier après-midi sur le plateau de tournage du film Frisson-des-collines, qui en était à sa 24e journée à Sainte-Scholastique, au nord de Montréal, près de Mirabel. Le long métrage du réalisateur Richard Roy met en vedette Antoine Pilon, Guillaume Lemay-Thivierge, Évelyne Brochu, Antoine Bertrand, Rémi-Pierre Paquin, Alice Morel-Michaud, Claudia-Émilie Beaupré et William Monette, qui étaient sur place.
Le film se déroule pendant l'été 1969, à Sainte-Agasse, un petit village du Québec. Frisson, un garçon de douze ans, entrevoit les prochaines vacances scolaires avec une certaine appréhension. Son père vient de décéder tragiquement et la perspective d'un été monotone le pousse à réagir. Il trompe l'ennui de vivre à la campagne auprès de son idole, le motard Tom Faucher, comme lui un fan de Jimi Hendrix. Il fait les quatre cents coups avec son ami le gros Thibault. Il nourrit un amour secret pour sa maîtresse d'école, tente par divers moyens d'accéder à l'intimité de la charmante Hélène. Il reste par ailleurs insensible aux avances de la jeune Chantal, déterminée avec l'aide de ses copines à conquérir le coeur du beau Frisson des Collines. Frisson le rebelle croit tout possible, même de parvenir à se rendre au festival de musique de Woodstock et d'obtenir un autographe du dieu Jimi. Une fois cette décision prise, il ne recule devant aucun stratagème pour trouver l'argent nécessaire au voyage: subterfuges, «emprunt» d'auto, vol de banque... et quoi encore!
C'est le jeune Antoine Pilon qui incarne le héros, Frisson. « C'est un petit gars très énergique, qui n'a pas froid aux yeux, qui peut être très émotif aussi. Il est très très très persévérant. »
Ça fait longtemps que tu veux être acteur? « Depuis que je suis jeune. Ce qui m'a surtout donné le goût, c'est qu'à chaque fois qu'on regardait des films en famille, ça m'a toujours impressionné que les acteurs puissent jouer des scènes difficiles. Ça m'a donné le goût d'interpréter des personnages. »
Qu'est-ce qui t'a le plus étonné sur le plateau? « Ce qui m'a étonné surtout c'est de voir que quand on regarde un film, on ne s'imagine pas que les maisons peuvent être à plusieurs kilomètres et que les scènes peuvent être tournées plusieurs jours après. »
Faut dire aussi que le film se déroule en 1969... comment tu trouves ça? « C'est l'fun! Ça fait changement de nos années... Mais c'est pas si différent dans le fond. »
Guillaume Lemay-Thivierge incarne Faucher, un motard qui adore sa Harley-Davidson. « Moi je fais le marginal du village. Il vit dans une roulotte, il est là depuis probablement longtemps, il gagne des sous juste pour être capable de vivre, il ne se casse pas la tête, très hippie dans l'âme, très libre dans sa tête... » Il est à la bonne époque pour ça. « Ça se passe en 1969. Il a tout fallu transformer pour revenir à cette époque-là : les rues, les voitures, les maisons... C'est très local, c'est ce que j'aime, ça se passe à un endroit, un petit village reculé qui ressemble à plusieurs villages du Québec. »
Tu travailles avec beaucoup d'enfants sur le plateau... « Moi j'ai été enfant longtemps sur des plateaux, là c'est le contraire.Richard a eu un pif d'enfer d'avoir trouvé ces jeunes-là, parce que la plus grande difficulté pour un jeune c'est d'avoir l'air naturel à l'écran, et ils le sont. Ils sont bien impressionnants. Je suis obligé de savoir mes lignes, je ne peux pas espérer que ça soit eux qui se trompent! Ils arrivent à s'amuser parce qu'ils sont bien préparés. Faut dire qu'ils ont une coach sur le plateau, Louise Laparé, qui fait tout un travail d'enlignement. Elle donne les grandes lignes, et Richard peaufine. »
Hier, on s'affairait à tourner l'une des premières scènes du film. « C'est une séquence où certains des personnages principaux se croisent, nous explique le réalisateur. Alors, on se regarde, on s'étudie... Il y a le personnage de Guillaume Lemay-Thivierge qui fait un clin d'oeil à l'institutrice du village, il y a la petite Chantal (Alice Morel-Michaud) qui est choquée parce qu'elle trouve que Frisson regarde trop la maîtresse d'école... C'est un jeu des regards. »
Richard Roy a réalisé plusieurs films anglophones ainsi que quelques séries télévisées. Doit-on aborder le cinéma différemment? « Oui. Surtout dans la mise en scène. Tu ne fais pas le même genre de plan à la télévision et au cinéma; le plan large à la télévision ne vit pas très longtemps, alors qu'il peut être très beau et majestueux au cinéma. On va moins dans le très très gros plan au cinéma, parce qu'on veut voir l'environnement. »
Paul Doucet, Jean-Nicolas Verreault, Anick Lemay, Geneviève Brouillette et Louis Champagne complètent la distribution.
Frisson-des-collines devrait prendre l'affiche le 22 avril 2011 et sera distribué par Les Films Séville.