Le réalisateur et scénariste Ricardo Trogi tourne présentement 1987, la suite de 1981, sur la Rive-Sud de Montréal. Le film racontera l'été 1987 de Ricardo, qui a maintenant 17 ans. Au programme : faire l'amour avec sa blonde, entrer dans les bars, voir ses amis et trouver sa vocation.
Les comédiens Jean-Carl Boucher, dans le rôle central, Sandrine Bisson et Claudio Colangelo sont tous de retour dans leur rôle respectif pour cette suite, qui devrait prendre l'affiche en 2014. Laurent-Christopher de Ruelle, Pier Luc Funk, Simon Pigeon font également partie de la distribution.
La scène tournée hier après-midi se déroule sur un terrain de pratique de golf semblable à celui où le réalisateur a travaillé. « À l'époque, un de mes meilleurs et moi, on travaillait comme ça où on ramassait des balles le soir. Aujourd'hui, on tourne une scène où le personnage principal, Ricardo, qui a des problèmes avec sa blonde, vient demander des conseils à son ami Dallaire, qui lui n'est jamais sorti avec une fille. »
Qu'est-ce qui a changé entre 1981 et 1987? « En 1981, Ricardo avait 11 ans, là il a 17. Il veut devenir un homme. Il cherche une job, il cherche sa voie, tout ça mélangé au fait qu'il cherche à faire l'amour avec sa blonde pour la première fois... »
Dans un film qui veut être drôle, avec de jeunes acteurs énergiques, jusqu'où peut-on déconner? « Moi je ris jusqu'à la limite où il faut que je le tourne, mais eux n'ont pas de limite. Des gars qui n'ont rien à faire, c'est comme dans une classe - et eux c'étaient probablement les plus turbulents de la classe! Mais ils ont du métier, ils savent quand arrêter. Ils sont très turbulents, c'est sûr, mais j'ai pogné un bon quatuor. J'ai l'impression de me retrouver comme avec Québec-Montréal, avec mes copains. Il y a quelque chose entre eux qui est bien l'fun, et qui va sûrement paraître à l'écran. »
Jusqu'à quel point le scénario est respecté une fois sur le plateau? « La première chose à faire, c'est de s'adapter au lieu. La scène d'aujourd'hui était écrite pour se passer près des autos. Là on arrive ici, on trouve ça moche près des autos, alors on leur trouve d'autres choses, il y a toujours une petite période d'adaptation, mais l'essence reste toujours la même. » Même chose pour les dialogues? « Les dialogues, je suis assez fidèle avec ce que j'ai écrit. J'oserais croire que c'est une de mes forces, donc j'essaie de la maintenir. »
Pour Jean-Carl Boucher, le personnage de Ricardo demeure fidèle au jeune garçon qu'on a connu dans 1981. « Il a les mêmes traits de personnalité que dans le premier, mais les événements qui lui arrivent sont différents. Il veut faire l'amour, il veut sortir dans les bars, mais il a 17 ans, donc il ne peut pas... Il a aussi un conflit d'identité, parce que son père est Italien et sa mère est Québécoise, donc il se demande quel bord il devrait assumer. Aujourd'hui, il est plutôt dans un mood italien... il y a une bonne partie du film où il se prend pour Al Capone. »
« Ce qui est l'fun avec Ricardo, c'est que quand il écrit quelque chose, ce n'est pas nécessairement pour raconter un truc unique, un événement spécial que personne d'autre n'a vécu, c'est de prendre quelque chose qu'il connaît pour parler de ce que tout le monde vit. C'est vraiment un film sur avoir 17 ans. »
Comment se déroule la scène d'aujourd'hui? « C'est notre ami qui s'est fait repêcher par la Ligue de hockey junior majeur du Québec qui vient nous annoncer ça, et comme on a 17 ans et qu'on ne sait pas trop ce qu'on veut faire dans la vie, on va se mettre à angoisser sur le fait que nous on n'a pas d'avenir, et que lui en a un. »
Le tournage, qui s'est amorcé le 13 mai, se terminera ce week-end après 28 jours, dont cinq passés à Québec.